Mercredi 25 février 3 25 /02 /Fév 09:09


Il est au travail, mais il m'a demandé de commencer à écrire ceci pendant son absence. Donc je suis là, assise, et je ne sais pas par où commencer. J'ai tapé le « I » majuscule en haut à gauche juste pour m'occuper. Je voudrais que vous compreniez que je fais cela parce que J m'a demandé de le faire, et pas parce que je pense que tout le monde doit savoir ce qui s'est passé hier au soir. Il m'a demandé d'écrire à la première personne, comme si je m'adressais à un étranger plutôt qu'à lui-même. Ça fait partie du pacte que nous avons conclu.

            D'accord, j'ai dit ça. Et alors ? Je n'ai pas la moindre idée de par où débuter. Ernest Hemingway disait de toujours commencer par la vérité première. Je suppose donc que je vais commencer par le commencement, et quand j'en serais rendue à la fin, et bien... je m'arrêterai. Ça a bien fonctionné avec Alice au Pays des Merveilles, non ? - En voilà une avec qui j'ai bien des points communs, ces derniers temps.

            Il y a six mois, nous vivions ensemble à Chicago où j'étais infirmière. Il avait trouvé un boulot extra, mais il devait partir au loin pour cela. Je ne voulais pas renoncer à la sécurité de mon emploi, aussi nous sommes nous séparés. On s'était dit que ça ne pouvait être que temporaire, et c'est ainsi que je me suis retrouvée seule dans la Cité des Vents.

            Nous ne fûmes pas particulièrement satisfaits de cette séparation, aussi nous écrivions nous quasi-quotidiennement. Nos lettres devinrent rapidement érotiques et nous commençâmes à nous échanger certains fantasmes dont nous n'avions jamais causé auparavant. Nous débutâmes par des trucs plutôt mimis, du genre d'être tous deux - rien que nous deux - sur une île idéale, ou bien encore coincés par la neige dans une cabane de trappeur et coupés du reste du monde ; mais petit à petit nous en vînmes à des idées un tantinet plus corsées : être esclave l'un de l'autre, du SM et tout ce genre de choses.

Chacune des lettres que j'écrivais comportait des commentaires à propos de son dernier courrier, ainsi qu'un nouveau fantasme bien à moi. Il faisait de même. Nous étions devenus un cercle de poètes disparus rien qu'à nous deux. Il me fut plus facile d'écrire ces choses que d'en parler en tête à tête ; car aborder un tel sujet de front requiert une bonne dose de finesse... Il vous faut être bien sûrs de penser les mots justes avant que de les exprimer. On ne peut pas revenir en arrière et biffer des bribes de dialogue comme on le fait dans une lettre.

            Des mois se passèrent ; il était maintenant assuré de garder son nouveau boulot et il avait acheté une maison, alors que moi, je me sentais de plus en plus seule et abandonnée. Je faisais trois gardes de nuit de 12 heures chacune par semaine, en dormant le jour et en faisant de moins en moins d'exercice physique, à lire ses lettres et c'est à peu près tout. Je ne voyais personne, je n'avais même plus envie d'aller me faire une toile. Notre vie de rêves par lettres interposées prenait de plus en plus d'importance à mes yeux alors même que devenais vraiment solitaire ; elle occupait toutes mes pensées conscientes et c'est ainsi que j'en suis venue à vouloir vivre tous ces fantasmes pour de bon. Je crevais d'envie de le rejoindre. Déménager et aller vivre avec lui. Je pouvais larguer mon boulot sans problème. Je suis infirmière, donc... Mais il ne m'avait rien dit à ce sujet et je ne pouvais me résoudre à le lui demander. C'est l'orgueil des gens du Middle West, je suppose...

            Après avoir mutuellement exploré notre vie fantasmatique en détail, il m'écrivit que l'un de ses fantasmes serait de revenir vivre avec moi, et qu'alors nous vivrions réellement tous les rêves que nous avions couché par écrit. Dans ma lettre suivante, je lui dis qu'il était la personne que j'aimais le plus, et nous commençâmes à envisager sérieusement de faire tout

cela pour de bon, et de projeter de revivre ensemble. Le style de nos lettres avait très vite changé : on se balançait des fantasmes plus réalistes, des trucs qu'on pouvait vraiment se faire, ainsi que la façon détaillée de les vivre. Et nous tirions des plans sur la comète. J'étais prête à quitter mon travail et à m'en retrouver un autre dans son coin. On a besoin d'infirmières un peu partout, bien que les salaires soient moins juteux dans le Sud. De toute manière je commençais à en avoir marre de l'Hiver à Chicago. On pouvait crever gelé rien qu'en faisant la queue pour payer sa facture de téléphone, quand vous n'étiez pas agressée d'emblée par l'armée de zonards craignos peuplant les rues...

            Et puis j'en avais ma claque d'être seule. Dès que j'eus pris ma décision, mon humeur changea du tout au tout. Soudain, au lieu d'être seule, frustrée sexuellement et totalement obsédée par nos lettres (les attendre, les lire, les écrire...) , j'étais devenue optimiste, seule, sexuellement frustrée ... et vachement obsédée.

            On s'était revus brièvement juste avant que je ne quitte Chicago. J m'avait écrit pour m'annoncer sa visite. Dans chacune de nos dernières lettres, nous nous étions renvoyé une longue liste de nos fantasmes communs. Nous en rajoutions sur la liste à tour de rôle à chaque nouveau courrier. Finalement, elle contint quasiment tout ce que nous nous étions déjà échangé, plus quelques trucs nouveaux. Dans sa dernière lettre, il me dit qu'il devait venir à Chicago pour son boulot et qu'il désirait me revoir. À propos de cette liste.

            Voici un extrait de la lettre, recopiée mot à mot (c'est ainsi que je procède pour les lettres.) :

            « Je veux que tu comprennes très clairement quelque chose avant que je ne vienne. Nous avons été très proches l'un de l'autre, mais les quatre mois passés ont instauré une distance entre nous, qui fut seulement comblée en partie par nos lettres. Quand tu viendras [dans le Sud] nous tenterons de vivre une chose qu'aucun de nous deux n'aura jamais vécu auparavant. La nouveauté en constituera peut-être bien la meilleure part... et la plus excitante. Nous inaugurerons quelque chose de neuf, dans un sens plus vaste. Quand tu viendras, je veux que tu ressentes vraiment que tu viens pour du neuf, et je désire aussi que tu en ressentes de l'impatience... et, pourquoi pas, un peu d'appréhension ?

            « Pour cette même raison, et quand bien même je viendrais te voir dans quelques jours, je ne veux pas revivre ce que nous avons vécu avant mon départ. Je ne sais pas trop comment te l'exprimer, mais je ne veux pas que ma visite ne soit qu'une simple transition entre notre ancienne relation et la nouvelle. Au contraire, elle devrait marquer une rupture. Une ligne de démarcation. Je ne veux pas que ma visite ne soit que routine.

            « Les fantasmes que nous avons couché par écrit sont pour bonne part dans ce qui tend à nous réunir. J'ignore si de vivre activement ses fantasmes constitue la meilleure base possible pour un couple, mais si nous devons commencer à les vivre, alors je veux le faire bien. Les fantasmes sont assassinés par la réalité ; mais fort heureusement le temps que nous avons passé chacun de notre côté a effacé une partie de la réalité de notre vie commune. Au fond de moi, je sais que tu es la personne que j'aime et à qui j'accorde toute ma confiance. C'est la vérité la plus essentielle à mes yeux. Mais, et c'est presque aussi important : nous avons appris des choses nouvelles au travers de nos lettres, des choses qui, dans une certaine mesure, nous ont rendus étrangers l'un à l'autre. Je veux te rencontrer pour la première fois à nouveau, maintenant que je me suis rendu compte que tu n'es pas exactement la personne que je croyais connaître. Tu peux comprendre cela ? Et s'il est un territoire mystérieux et immense à explorer en toi - et je soupçonne bien que c'est le cas - , tout sera pour le mieux. Les fantasmes plongent leurs racines dans l'inconnu, non dans la réalité ordinaire.

            « Ainsi donc je ne te jetterai pas en travers du lit dès la minute où j'aurais passé ta porte, bien que nous ayons attendu si longtemps et que j'en aurais sûrement très envie. Nous élaborerons notre projet, nous dormirons séparés, et puis je reviendrais ici pour t'y attendre. Peux-tu supporter cette idée ? Peux-tu supporter de me considérer comme un étranger ?

La lettre se prolongeait, mais c'en est l'extrait le plus pertinent. Quand il a débarqué, j'avais complètement oublié - bien sûr - , et je me suis précipitée pour l'embrasser. Il s'est écarté de moi. Ce fut une soirée captivante. On était excités comme des bêtes, et nous avons passé le temps à couvrir les sujets de conversation les plus torrides que j'aie jamais pu ouïr. Mais nous n'avons pas fait l'amour. C'est à peine si nous nous sommes frôlés. Ça ne m'a pas du tout plu.

            Au lieu de ça, on a pris des feuilles de papier et on a revu et corrigé la liste des fantasmes et des scénarios qu'on avait accumulés. On a découpé chacun des articles aux ciseaux et on les a collés sur deux feuilles séparées. C'est vite devenu une sorte de jeu. On ajoutait des trucs à la liste. Tout ce qu'on avait écrit ou lu. Des plumes aux chaînes en passant par le piercing, les tatouages et le bondage. Et même l'hypnose, bien qu'on n'en sache pas plus à ce sujet que ce qu'on en avait trouvé dans un petit bouquin à quatre sous. Ce qu'on voulait faire à l'autre, ce qu'on voulait que l'autre nous fasse.

            Puis s'ensuivit une heure de négociation durant laquelle nous avons apparié nos petits papiers. Si tu voulais me faire ci, alors je te ferais ça ; si je te faisais ça, alors faudra que tu me fasses ci. La valeur de la colonne 1 est égale à la colonne 2. Il en résulta une liste de deux colonnes de (ré) actions égales et opposées.

            La transaction s'établissait ainsi : si l'un de nous fait quelque chose d'inscrit sur la Liste, cela donne automatiquement le droit à l'autre de faire la chose correspondante sur l'autre colonne. Question de fair-play. Sa liste était plus longue que la mienne : je n'avais pas autant d'idées que lui ; on a donc retranché quelques uns des articles. Pourtant c'était encore une bien longue liste. Il y avait des choses que je ne voulais vraiment pas faire, et d'autres que je ne lui voulais pas voir me faire, mais qui étaient assujetties de justes représailles et de choses que je désirais suffisamment fort pour consentir à ses envies. Par la suite il devint clair que certains articles n'avaient pas d'exact équivalent, et que certains de ces scénarii devaient s'additionner pour parvenir à l'équilibre. Tous les changements ultérieurs se devaient d'être acceptés par les deux parties de la façon qui était précisée sur la liste. Qui est précisée.


            [Note Venant du Futur : écrire et poster ceci par courrier électronique faisait partie des articles de la Liste, ceci dit en passant. Ça fait partie de ma colonne. À cette époque, je n'avais qu'une très vague idée de ce qu'est un e-mail.]


            Nous étions tous les deux très excités d'avoir achevé la Liste, mais il ne voulait toujours pas me faire l'amour. Il m'a emmenée dîner en ville, et on a causé. Nous étions dans un des boxes du restaurant, heureusement, car notre conversation était vraiment très, très intime. Je lui expliquai en termes plutôt vagues ce qui me branchait et il fit de même ; on tournait autour du pot tout en devenant de plus en plus francs l'un avec l'autre. Il nous fallut admettre que jamais auparavant nous n'aurions pu songer nous exprimer aussi ouvertement. Ce fut de loin la conversation la plus franche que j'avais jamais eue à propos de mes désirs les plus intimes. Nous nous contions des fantasmes si parfaitement irréalistes qu'ils ne pourraient jamais être vécus, mais qui nous révélèrent nos motivations profondes. Des choses du genre expérimenter le sexe opposé, ou des fantasmes débiles comme celui que j'avais d'être une extraterrestre qui pourrait changer à son gré la forme de mon corps et du sien d'intéressantes manières, et qui débarquerait sur Terre pour lui faire l'amour, à lui - qui serait envoûté par ma morphologie d'alien. Notre conversation devenait vraiment brûlante, mais nous nous comportions - en surface tout du moins - comme si nous venions juste de nous rencontrer. Nous ne nous effleurions même pas. De fait, c'était très érotique, particulièrement avec tous ces gens autour de nous qui ne pouvaient se douter de quoi nous parlions. 

Imaginez l'excitation que peut procurer le fait de se trouver en tête à tête avec un étranger duquel il n'y aurait rien à craindre (ni pervers, ni séropo) et avec lequel on sait qu'on peut éventuellement aboutir au lit. Mais qui demeure mystérieux. Un danger, quoique inoffensif.

            Nous fîmes des projets pour la suite. Il me faudrait du temps pour quitter mon boulot et me trouver un sous-locataire pour l'appartement. Il y a plein d'étudiants dans mon quartier, à Chicago, et les demandes de locations y sont très saisonnières. Il me fallut deux longs mois et tout un tas de lettres et de frustrations pour me trouver enfin le sous-locataire idéal.

            Mais nous avions finalisé nos projets, ce soir-là. D'un jet de piécette, alors qu'on attendait le dessert, il lui revint d'inaugurer la Liste, et nous décidâmes que je serais son esclave un mois durant, à partir du jour où je le rejoindrais à [supprimé].

            Après le dessert, je lui ai demandé ce qu'il entendait retirer de ce mois ; j'eus droit de sa part à quelques réponses passablement intéressantes. Tellement intéressantes qu'on en a causé jusqu'à la fermeture du restaurant. En fait, j'essayais de le pousser dans ses derniers retranchements afin qu'il change d'avis et n'attende pas le jour de mon arrivée dans le Sud pour démarrer. En tout cas ce fut un préambule à mon éducation que d'apprendre ses désirs de sa bouche. Je suis tentée de dire qu'il me fallut éplucher des couches et des couches de psychologie, mais c'était vraiment très, très complexe et tortueux.

            Il voulait me contrôler, du moins pendant un temps, celle du mois de la Liste. Mais il ne veut pas d'une soumission ordinaire. Je suis supposée résister, mais cette résistance doit être plus qu'une simple résistance par rapport à lui ; il semblerait qu'il veuille que je résiste à quelque chose en moi aussi. Si possible, je devrais découvrir en moi cette part qui aime à être contrôlée et je devrais la combattre elle aussi, ainsi que le contrôle physique plus superficiel autorisé par la Liste. Comme j'ai dit, c'est tortueux.

            Il veut que je recherche en moi ces tendances et que je voie si je peux les révéler au grand jour, un peu comme une comédienne qui chercherait dans sa vie propre ce qui pourrait rendre son jeu plus convaincant. Il me semblait évident qu'après le virage pris dans le ton de nos lettres, il y avait là quelque chose à creuser ; lui, il en était sûr. Donc je suis, mais je ne sais pas quoi, exactement.

            (J'en ai une vague idée depuis hier soir.)

            Mais il ne voulait pas de comédie ; si ce qu'il recherchait ne se présentait pas, il ne voulait pas que je prétende que ce soit.

            Une autre tortuosité : sachant que je désirais accomplir cela pour lui devint une espèce de deuxième strate, un arrière-plan subordonné aux aspects physiques plus superficiels de la chose.

            Lui faire savoir que je faisais ceci de mon plein gré et malgré mon vernis de résistance (bien réelle, pourtant) - je vous avais prévenu que c'était tordu - devint une autre tendance sous-jacente. Bien plus qu'une seconde sorte de soumission, il s'agissait d'une chose de l'ordre d'un don, qui prouverait mon amour et ma foi, car ce serait obligatoirement un acte volontaire qu'il ne pourrait contrôler ou forcer d'être.

            Rappelez-vous : toutes ces tendances psychiques enfouies ne sont pas la réalité ; elles sont ce qu'il désire que la réalité soit. J'ignore de quoi il s'agit. Peut-être sont elles une seule et même chose. En quelque sorte.

            Et, bien sûr, il faut que ce soit pour lui seul. Il veut que ça soit bien clair. C'est une contorsion tout ironique. Ma mère et tous mes amis m'ont toujours affirmé que le meilleur moyen de garder son homme à soi est de lui faire prendre conscience qu'il peut vous perdre : qu'il sache bien qu'on peut s'en retrouver un autre rien qu'en claquant des doigts. Mais J m'a appris une chose qu'il n'avait l'intention de m'inculquer. Ce qu'il cherche à retirer de notre relation n'est certes pas facile à comprendre ; j'entends par là que le simple fait d'aborder le sujet du bondage fut pour lui un obstacle quasi-insurmontable en soi. Il lui était presque impossible de trouver le genre de personne qu'il recherchait. Si je pouvais devenir cette personne, alors je devenais irremplaçable. Il ne pourrait jamais retrouver quelqu'un comme moi, jamais. Et si, quelque part au fond de moi, j'étais vraiment faite ainsi, je pourrais le piéger, le lier (l'attacher ?) à moi du simple fait que je serais la seule à pouvoir lui procurer ce dont il a tant besoin.

            Peut-être suis-je cette personne. Il n'y a plus aucun doute que je ne le sois en ce moment-même, juste après le premier jour. Si j'ai pu être tant émue à l'idée que notre liaison de prolonge à l'infini, j'imagine aisément devenir cette personne-là .

            Donc, nous étions au restaurant. Après tous ces discours, je me sentais toute prête à passer de la théorie à la pratique ; je lui demandai ce qu'il me ferait en premier quand nous commencerions. Je lui plantai mes yeux droit dans les siens en lui balançant mon regard le plus ingénument culotté que je pusse produire au delà de la table. Je peux, quand je le veux, m'affubler d'une innocence si désinvoltément fausse que je me sens vraiment salope. Il capta le message.

            Il me dit qu'il attendrait que l'on soit dans un lieu public, - un restaurant par exemple - (frisson) , pour extraire de sa poche une enveloppe en papier kraft. Il marqua une pause tout en continuant à me dévisager.

            Puis, il plongea la main dans la poche de sa veste (frissons, émotions ...) pour en sortir une enveloppe en papier kraft. Mon cœur se mit à cogner fort et mon souffle se fit court. Il allait faire quelque chose, là, maintenant, réalisai-je. J'ignorais s'il improvisait. Maintenant que j'y repense, je crois que c'était tout prévu d'avance, car il sortit quelques feuilles provenant de l'enveloppe, qu'il me tendit.

            « Va dans les toilettes et glisse tous tes sous-vêtements à l'intérieur, » me dit-il.

            C'est ce que je fis : soutien-gorge, culotte, collants. Je lui rendis l'enveloppe.

            Comme j'étais là, de plus en plus allumée, il me donna des ordres précis à propos de plusieurs tenues que j'aurais à me confectionner pendant les quelques semaines qui me restaient à tirer avant mon déménagement. Je sais bien que ce n'est pas fabuleux d'avouer une passion pour la machine à coudre sur son CV, mais c'est comme ça : j'aime coudre. Et pourtant je NE SUIS PAS du genre bobonne, comme cela vous apparaîtra quand vous aurez lu le récit de la soirée d'hier. Mais d'abord, il faut que je vous conte la suite.

            Soit dit en passant, il a tenu sa promesse : il ne m'a pas touchée cette nuit-là ; le petit truc avec les sous-vêts, c'était juste lui étant parfaitement lui-même, et rien d'autre.

            Il n'y avait que deux petites journées de route de Chicago jusqu'à sa nouvelle maison, j'aurais même pu faire le tout en un seul jour. Je suis arrivée à quatre heures de l'après-midi. La maison n'est pas toute neuve : elle est carrément très ancienne. Je ne peux pas vous dire exactement où elle se situe, mais c'est une maison vraiment chouette. [Il ne veut pas non plus que j'utilise les termes cliniques pour des parties du corps que nous autres infirmières connaissons si bien, donc si je vous paraissais un peu « victorienne » dans mon langage, vous saurez pourquoi. En fait il me donne un tas d'instructions sur tout et absolument tout, et pas seulement sur la façon d'écrire ce récit.]

            Nous vivons sous un climat de type méditerranéen, plutôt très chaud. La maison a de hauts plafonds (trois mètres soixante dans le salon), des sols en tomettes rustiques, un toit de tuiles rouges et plein d'arcades en stuc. Et une cheminée avec un manteau splendide. C'est l'une de ces demeures pseudo-hispaniques qui furent en vogue dans les années trente. Il n'y a toujours presque aucun meuble, bien qu'il y vive depuis déjà plus de six mois. Les hommes sont nuls, pour ça.

            Il y a une salle à manger-living-room avec deux canapés (un grand, un petit) et un fauteuil groupés devant la cheminée ainsi une grande table en chêne avec deux chaises au milieu de la pièce. Un tapis de haute laine blanche devant l'âtre. Pas de rideaux, quasiment pas d'autres tapis, pas d'images sur les murs sinon dans la chambre à coucher du (hum, hum...) maître.

            Il porta mes valises à l'intérieur ; nos pas résonnèrent sur le sol carrelé des pièces vides. La moitié des interrupteurs sont en panne et l'endroit avait (et a encore) besoin d'un bon coup de balai : c'est plein de sable du dehors qui crisse sous le pied. En fait, à l'exception de ma chambre, la maison est à peine propre. C'est plein de toiles d'araignées et les fenêtres sont couvertes de poussière. Des cafards morts de la taille d'une souris.

            Il posa mes bagages dans la chambre d'amis. Ma chambre. Elle est impeccablement propre et entièrement meublée de blanc. Le lit est ancien, monoplace, en fer, un peu dans le style hôpital, émaillé de blanc. Les murs : blancs, la commode : blanche ; chaise simple et table de chevet : blanches. Pas de tapis, pas de rideaux, pas de posters aux murs et rien dans le placard. Un plafonnier éblouissant, une petite lampe indéfinissable sur la table de chevet. La pièce ne contient rien d'autre. J'aurais pu me sentir bonne sœur s'il n'y avait pas eu hier soir.

            D'une certaine manière, ça m'embête un peu qu'il se soit donné tant de peine pour me préparer ma chambre. Tout en blanc, c'est cela. C'est un chouia louche.

            En principe, les chambres séparées, c'est un truc qu'on voit bien pour un couple de gens âgés, rétrogrades, ou pour ceux en instance de divorce, alors que nous n'étions pas même mariés. Nous étions supposés vivre ensemble et ça frisait l'étrangeté ; je voulus donc une explication. Que j'eus. Il ne s'agissait de rien de plus que de la continuation de notre relation nouvellement distante à propos de laquelle il m'avait écrit et que nous avions formellement inaugurée durant sa visite à Chicago. Nous avions vécu séparés, dans une certaine mesure, me dit-il, et il voulait préserver cela pour un temps encore. De fait ça sonnait mieux en théorie que dans la pratique. Je crois bien que cette chambre me fit me sentir un peu loin de tout.

            « À part ça », ajouta-t-il, « tu es mon esclave dès maintenant, et tu n'es pas supposée me poser de questions. » J'avais presque oublié. Enfin, pas vraiment oublié, mais je n'avais pas pris l'habitude de penser ainsi. Je me suis alors vraiment sentie comme une étrangère. Il m'avait dit cela comme si j'en étais une.

            [Note Venant du Futur : tout à la fin, j'ai passé la plupart de mes nuits dans sa chambre, mais il a tenu à ce que nous fassions chambre à part jusqu'au dernier moment. D'une certaine façon cela rendit notre relation plutôt plus excitante que moins intime. Il fallait toujours une raison particulière pour que l'un de nous se rendît à la chambre de l'autre.]

            Comme j'ai dit, il avait tiré le premier choix pour la Liste. Je serais donc son esclave le premier mois. Et tout ce mois durant, il irait au bout de plusieurs des articles de la Liste. En acceptant la Liste il y a deux mois, je crois que j'avais déjà accepté tout ça, même si je n'avais pas songé au fait que le choix d'un mois d'esclavage lui permettrait de repenser quelques uns des autres articles de la Liste, et ce avant même que ce soit mon tour. Mais il me suffisait bien de savoir que mon tour viendrait.

            Je crois bien qu'il a voulu me déstabiliser dès le début. Dès que ma voiture fut déchargée, il me demanda d'aller me changer, de troquer mes jeans et mon sweat contre un chemisier, une jupe et des chaussures à talons hauts, avec rien par dessous. Le simple fait de changer de vêtements, même toute seule dans ma chambre, était chargé d'une angoisse tout érotique. Je me sentais faible et sans défense, comme prisonnière du château de Dracula. Je suis consciente de donner dans le mélo, mais cette maison me semble tellement gigantesque, si on la compare à mon petit studio de Chicago. Alors même que je suis assise à écrire dans la clarté vive du jour, l'écho que me renvoient les murs me la font sentir vide et fantomatique. Et lugubre. Il y a un cadavre d'oiseau desséché sous l'une des arcades grillagées. Mais j'ai d'abord balayé la poussière et les blattes.

            Hier soir, alors que je sortais de ma chambre, à la tombée du jour ; un rai du soleil moribond illumina le salon. Il s'attarda dans le fauteuil ; il me dit d'aller me verser un verre de vin et de m'asseoir dans le sofa. Il y avait même des amuse-gueule. Il ne m'avait jamais fait d'amuse-gueule auparavant. Des petits trucs bien formels, très classiques. J'étais affamée, quoique déconcertée par la vue des amuse-gueule. Il étaient si peu conventionnels, en fait.

            « Comment te sens-tu ? » me demanda-t-il.                            

            « Ça va », lui répondis-je, « j'ai un peu froid, peut-être. » Une petite pointe d'humour sans-culotte, quelque chose dans ce goût. Une toute petite tentative. Il sirota son vin et me regarda manger sans rien exprimer.

            Entre chaque bouchée, je n'arrêtais pas de déblatérer. « Alors, quand est-ce qu'on commence ? » lui demandai-je d'un ton vitaminé et joyeux, comme s'il s'agissait d'aller repeindre la salle à manger ou un truc dans le genre.

            « Maintenant », me dit-il d'un ton neutre, toujours dénué d'expression.

            Je me rendis soudain compte qu'il me regardait. Je veux dire par là qu'il me fixait vraiment. La plupart des hommes regardent les femmes en douce. Il prétendent ne pas mater et vous jettent un œil à la dérobée dès qu'ils pensent que vous ne vous en rendrez pas compte. Là, c'était différent. Son regard parcourait mon corps sans le moindre souci de ce que j'en puisse penser, comme s'il n'en avait rien à faire. Je pris brutalement conscience de mon manque de sous-vêtements ; je croisai mes jambes et tirai sur ma jupe, comme si ces petits arrangements avaient pu dissiper mon inconfort. Il posa ses yeux sur ma poitrine et je croisai les bras.

            « Non, » me dit-il.

            « Désolée, » bêlai-je inutilement. Je me dépliai en tâchant d'apparaître normale. Mes maudits tétons étaient bien durs, pourtant. « Alors donc, que dois-je faire en premier ? » dis-je gaîment, telle une monitrice de colo. Je ne pouvais pas fermer ma grande gueule. Il ne me répondit pas de suite. J'ignore s'il songeait à ce qu'il allait faire ou s'il allait laisser grandir le suspens, mais il attendit jusqu'à ce que le silence s'étire jusqu'à sa (ma) limite. Je me fourrai un autre sandwich dans la bouche, histoire qu'elle ait quelque chose d'autre à faire.

            Enfin, il m'annonça lequel des articles sur la Liste serait le premier. Il ne me dit que son numéro, cependant. Je n'avais pas mémorisé la Liste et j'ignorais de quoi il parlait ; je n'avais pas bien fait mes devoirs.

            « Tu as une copie de la Liste, non ? » me demanda-t-il.

            « Ouais, quelque part, dans mes valises. »

            Alors il me donna des ordres sur ce que je devais porter, et il me dit que je trouverais ce qu'il me faudrait dans la salle de bains, mais il ne me dit rien de plus sur ce que j'étais supposée faire sur la Liste.

            « Prends ton verre de vin, dit-il. Soudain je me rendis compte qu'il entendait « maintenant .» Immédiatement. J'allais à ma chambre et je me mis à fouiller violemment dans mes bagages pour remettre la main sur ma copie de la Liste. Les numéros sur la Liste n'étaient que des références ; leur ordre ne signifiait rien. L'article qu'il avait choisi, donc, devint par défaut l'Article Un de ce récit. Le voici donc : Article Un.



Comme je l'ai dit, il désirait vraiment me déstabiliser. Me pousser dans mes dernières extrémités. Après tout le temps que nous avions passé séparément, je nous sentais presque comme étrangers l'un à l'autre ; nous avions besoin de reprendre contact pour de bon. C'est probablement une des raisons qui l'ont poussé à me mettre sur la sellette, comme le coup des amuse-gueule. Probablement aussi a-t-il voulu que je me sente exposée et quasi-nue, mais nue dans un sens neuf. Une façon de me faire sentir nue, comme si j'étais face à un étranger.

            Il voulait que je me débarrasse de mes poils pubiens.

            Je sais que beaucoup d'hommes pensent que c'est sexy, mais je n'ai jamais compris pourquoi. En tant qu'infirmière j'ai vu pas mal de choses, mais je n'ai jamais songé qu'il puisse y avoir quelque chose d'érotique à se raser là, particulièrement à cause de cette repousse irritante et grattouillante dont j'avais connaissance des désagréments. Peut-être aussi l'associé-je aux préparatifs des opérations. Vous ai-je dit que je suis infirmière D.E. ? Il n'y avait pas de rasoir dans la salle de bains. Juste un tube de crème dépilatoire et une paire de ciseaux.

            Dès ce moment il a commencé à exercer un contrôle éditorial sur ce que j'écrivais. Après le premier jet il fallait que je réécrive le texte deux fois de suite, que je gonfle les paragraphes suivants, jusqu'à ce qu'il en soit satisfait. Sans quoi je n'aurais été si précise.

            Il me fallait faire très attention, car la notice comportait plusieurs mises en garde quant à une brûlure possible des muqueuses délicates. Je m'assis quelques instants dans la salle de bains et je me contemplais dans le miroir en songeant : dans quoi donc me suis-je fourrée ? Mais il était trop tard pour que je change d'idée, et de toute façon je n'en avais pas envie. Bon, ben faut y aller, je me suis dit. Je saisis une boucle de poils entre mes doigts et je la coupai très court. En commençant par le haut, je me frayais un chemin aux ciseaux jusque tout en bas, l'esprit vide, coupant et recoupant encore, jusqu'à ce que je me retrouve avec un pied sur le rebord de la baignoire et ma tête entre les jambes. Quand je refis surface, les poils restants étaient presque invisibles ; j'avais l'air pas mal nue. Je me redressai pour me regarder dans la glace ; je me demandai si c'était bien là ce J avait désiré : une nudité sans un poil.

            La crème dépilatoire se présente dans un tube genre dentifrice et elle est rose. Son odeur rappelle un peu celle des produits chimiques qu'on trouve dans les flacons de permanentes qu'on se fait chez soi. J'étalai la crème très soigneusement à l'aide du bout arrondi de ma lime à ongles comme s'il se fut agi d'un couteau à beurre. Je suivis les recommandations du mode d'emploi et j'attendis le temps requis avec les jambes bien écartées pour éviter les brûlures. Puis je raclai la crème avec la lime ; si vous avez suffisamment de patience, ça marche vraiment. Pour une raison inconnue il restait encore ça et là quelques poils qui avaient refusé de se dissoudre, je les épilai donc à la pince. Enfin, ce fut fait. Je suis bien heureuse qu'il ne m'ait pas vue alors, car j'avais dû me contorsionner en de bien gênantes postures afin d'accomplir ma tâche.

            Je filai sous la douche sans me jeter d'autre regard. J'avais vraiment besoin d'une bonne douche et de savon pour me débarrasser de ce parfum à la fois tenace et léger, tout ça suivi d'une friction intégrale au gel-douche (bien qu'il ne m'ait donné aucune précision quant à ce que l'article de la Liste énonçait réellement, J avait été très précis sur la façon dont je devais me préparer pour lui). La bouteille de gel-douche démêlant non parfumé de marque « Unicure » était déjà en place dans la douche. Je ne devais pas me rincer, mais juste me sécher à l'aide d'une serviette. Alors que je m'enduisais de cette crème, j'entrevis le fait qu'il y avait peut-être un rapport entre ceci et ma peau épilée. Je ressentis comme s'il y avait là, tout en bas, une zone érogène totalement neuve, si soyeuse et si lisse, et... enfin, bon...

            Après m'être essuyée, je me sentis toute douce et toute lisse de partout, et plus particulièrement Là En Bas. Quand j'enfilai la tenue que j'avais confectionnée (en suivant ses instructions, il y a des semaines), je me sentis comme une main de velours pénétrant un gant de velours.

            Elle est faite d'une douce mousseline de coton blanc indien quasi-transparent. Elle est très ajustée et elle me demanda beaucoup de retouches avant d'arriver à la perfection, car le tissu n'en est pas extensible. Le buste est taillé de manière à englober très exactement mes seins et doublé par des élastiques. Ça me les fait saillir. Les manches, longues, sont à peine assez larges pour y laisser entrer mes bras et je dois serrer les mains pour les y glisser ; le devant s'orne d'une fermeture-éclair qui part de la taille pour aboutir à un haut col en dentelle qui aurait l'air très digne s'il n'était posé sur un haut si ajusté et pratiquement transparent. Le pantalon est lui aussi très serré, sauf sous le genou, où les jambes s'évasent en pattes d'éléphant. Très sixties. Les jambes sont si longues qu'il me faut porter des talons hauts pour ne pas me prendre les pieds dedans. Une paire de sandales ouvertes à talons-aiguilles complète cet ensemble d'agréable manière. Agréable ? En un sens « agréable » ne s'applique pas à la soirée d'hier. Hier soir c'est l'entrejambe qui tenait la vedette, tant il était gênant. Il n'y a pas la moindre couture sur le devant, qui pourrait dissimuler mon sexe. C'est juste serré, transparent et très fin. Un élastique très tendu me passe autour de la taille et entre les fesses, pénétrant profondément entre elles pour maintenir le tissu bien plaqué contre mon sexe glabre. En cousant cette tenue, j'avais pensé qu'il y aurait au moins mes poils pour me couvrir, mais hier soir j'étais tellement... visible.

            Suivant toujours ses instructions, je me brossai les cheveux, puis je me maquillai. Je faisais traîner : je pris plus de temps qu'il n'en fallait pour mon visage et l'ajustement parfait de ma tenue, m'examinant longuement dans la glace afin d'éviter à tout prix le moment où je devrais sortir et aller au salon, où il m'attendait. Je ne voulais pas du tout qu'il me voie comme ça. Nous ne nous étions pas vus nus depuis six mois, et il allait voir de moi plus que je n'en avais jamais montré à quiconque auparavant.

            Je dois à nouveau rajouter quelque chose. Il m'a demandé de le faire. Je n'aurais jamais écrit tout ceci, parce que je me suis toujours sentie un peu honteuse à ce sujet, mais comme j'ai dit, il m'oblige à écrire tout en détail, des détails que je préfèrerais omettre dans ce cas précis. Mais faut que je me jette à l'eau. Très bientôt. (Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je repousse toujours l'instant fatal...) Il y a une autre bonne raison pour laquelle je ne voulais pas sortir et qu'il me voie comme ça. C'est irrationnel, je sais, parce qu'il m'avait déjà vue toute nue avant ça, mais voilà. J'ai des tétons pas ordinaires. Ils furent toujours pour moi une source aiguë de gêne.

            Ils sont inversés.

            Vous n'avez pas idée du temps qu'il m'a fallu pour taper ces trois mots ; à chaque fois que j'ai dû affronter ça, j'ai tenté de trouver tous les moyens d'en parler tout en en parlant pas, mais finalement j'ai dû taper ça, et merde. Ils sont inversés. C'est bête, vu que j'ai l'habitude de vivre avec. C'est pas la grosse affaire, vraiment. Les bouts de mes seins pointent vers l'intérieur, aussi la seule chose visible en est-elle l'aréole, avec une petite fente à l'endroit où le téton devrait se trouver. Ça n'est pas si rare ; j'ai vu des filles aux cours de gym du lycée qui avaient les mêmes que moi sur un sein ou sur l'autre. Le truc, c'est que pour moi c'est les deux.

            Ce n'est pas qu'ils soient repoussants ou quoi, et ils seraient parfaitement fonctionnels si je devais avoir des enfants. Quand ils sont érigés, ils sont parfaitement normaux, c'est juste quand ils ne le sont pas ; je n'ai pas de tétons, juste des aréoles. Je n'ai pas connu beaucoup d'hommes, en partie à cause de ma timidité à ce propos, et ils ont tous été surpris et, je crois, légèrement dégoûtés par mes seins. Tous, sauf J. Les autres hommes m'ont toujours vue comme un phénomène étrange, me posant des questions du genre : « C'est quoi qui va pas avec tes tétons ? »

            Y en a un qui m'a même demandé : « T'aurais pas quelque chose d'autre dont tu m'aurais pas parlé ? »

Connard. Connardconnardconnard.

            Désolée, d'ordinaire je n'use point d'un tel vocable, mais c'était un connard. Monsieur Sensible en personne. Avant que je ne me casse de cette passionnante soirée passée avec lui, je lui avais balancé qu'il ne lui restait plus rien d'autre à faire qu'à croître et à se multiplier tout seul, mais pas exactement en ces termes. Quoi qu'il en soit, c'était un abruti. Au lycée, j'étais jeune et assez stupide pour m'être laissée impressionner par le fait qu'il (à 20 ans) était propriétaire de (enfin, il avait une hypothèque sur) sa propre maison (en fait, un grand mobil-home).

            Imaginez, à son âge il se vantait d'être un self-made man. Il était l'exemple vivant de ce qui pourrait bien vous arriver si vous ne suiviez pas le mode d'emploi.

            Désolée, une fois de plus je digresse.

            Ceci dit, J n'a jamais fait le moindre commentaire sur mes tétons, sinon pour me dire que j'avais les plus beaux seins qu'il aie jamais pu voir, et plus encore parce qu'ils étaient spéciaux.

            Spéciaux, comme les Jeux Olympiques Spéciaux pour Handicapés, mais qu'à cela ne tienne.

            Pourtant j'hésitais encore à entrer au salon, toujours gênée quoique sans raison valable, tentant de couvrir ce qui pouvait l'être, avec une main tripotant le collier de dentelle sans en avoir l'air (recouvrant mes seins d'un bras par la même occasion), pendant que l'autre bras occultait (du moins je l'espérais) ma face sud hyper-exposée. La pièce était presque dans le noir, et son fauteuil était dans l'ombre. Je pouvais deviner qu'il était entièrement vêtu, mais je ne pouvais pas voir son visage ni juger de ses réactions. J'étais terriblement exhibée et j'avais réellement besoin d'entendre quelques paroles rassurantes. Mais je n'y eus pas droit. Il y avait un petit sofa installé sous une lampe incrustée dans le plafond. Il ne se leva pas ; il me demanda simplement d'aller me placer à côté du sofa et de rester debout là, pile sous la lumière. Comme sous un projecteur.

            Je ne pouvais pas voir grand-chose hors ce rond de lumière, et je me sentis gauche, comme si mes jambes avaient été bancales. Il me dit d'allonger mes bras le long du corps et de me tenir bien droite. En hésitant, je fis ce qu'il me demandait, me découvrant à lui. Je frissonnais presque de nervosité. Cet après-midi même je roulais sur l'autoroute, et maintenant j'étais plongée dans un univers radicalement différent.

            « Tiens tes épaules bien en arrière et arrête de te voûter, » me dit-il. J'inspirais profondément et tentais de me détendre pour retrouver un peu de mon sang-froid et de ma dignité.

            « Tourne-toi. Penche-toi et appuie-toi sur le siège avec tes coudes. Jambes écartées. » Je tentai de m'appuyer sur mes mains.

            « Tes coudes, » répéta-t-il. Finie la dignité. Mon derrière était en l'air, révélant tout.

            « Redresse-toi. Tire sur ta ceinture pour que ton pantalon serre mieux ton entrejambe ; lisse le devant pour que je puisse te voir mieux. Bien. Maintenant dis-moi comment tu te sens, là. »

            « Très gênée, » susurrai-je. Ma voix ne sortait pas. J'éclaircis ma gorge et fis un nouvel essai.

            « Très gênée, » trop fort. Je ne pouvais détacher mes yeux du sol ; je ne me débrouillais pas terriblement. Il me sembla qu'il mettait très longtemps à me répondre.

            « Dis-moi pourquoi. »

            « C'est cette tenue, » lui répondis-je.

            « Je t'ai déjà vue avec moins que ça, auparavant. »

            « C'est vrai, mais pas comme ça. Enfin, pas sans poils, là. » Je balbutiai, tout en pensant : putain, je devrais avoir bien plus de sang-froid et de self-control, et qu'une infirmière n'est pas supposée avoir honte du corps humain. Les infirmières se doivent de n'avoir jamais froid aux yeux et d'être professionnellement très responsables. Je redressai les épaules.

            « Non, il ne s'agit pas que des poils, mais c'est sans importance. Viens ici. »

            Je le rejoignis et me tint debout face à lui. J'évitais de me tenir voûtée pour lui démontrer que j'avais conservé toute ma dignité, je me sentais comme un jeune appelé tentant désespérément d'avoir l'air militaire, lors de son premier jour de classes à la caserne.

            Il lança sa main entre mes cuisses. Je ne pouvais m'empêcher de trembler. Il la fit glisser doucement d'avant en arrière sur le tissu fin qui était si tendu sur mes lèvres d'en bas. Ses doigts se firent insistants, et je sentis alors que j'étais toute mouillée, ainsi que le tissu de mon pantalon. Je tremblais toujours par saccades nerveuses. Durant toute la soirée je fus intensément consciente de n'avoir plus de poils. Pour une raison ou une autre, et quoi que j'aie pu ressentir par ailleurs, j'avais la tête vrillée par cette idée. Je n'étais tout simplement pas habituée à ça. Et je ne le suis toujours pas.

            Je me sentais chancelante et nerveuse. Pas exactement effrayée, mais terriblement consciente de ma nudité, et incertaine aussi de ce qui allait s'ensuivre. Je savais qu'il n'allait pas s'écarter de la Liste, et qu'il avait un paquet de trucs sur cette liste, et que je ne l'avais même pas embrassé une seule fois depuis six mois, que je ne l'avais revu qu'une seule fois pendant tout ce temps, et qu'il était quasiment en train de me faire jouir dans une maison étrange et dans des circonstances très bizarres. Je crois qu'il avait voulu que ce soit ainsi, mais je n'étais pas à l'aise.

            Il se leva et m'embrassa. Finalement. Il avait dû sentir que j'avais grand besoin d'être rassurée. Je sentis sa rigidité alors qu'il se serrait contre moi. C'est ce que je désirais, pensai-je, me sentant soudain sur un terrain plus sûr. Je frottai mes hanches contre les siennes, m'immergeant à fond et d'un coup dans la scène. Son baiser se fit plus ardent, et nos langues s'explorèrent.

            Soudain, alors qu'il me tenait par les épaules, il me repoussa loin de lui. Bien qu'il soit plus mince, - il fait une bonne vingtaine de centimètres de plus que moi et il est très costaud - ; je sentis nettement qu'il réprimait un frisson d'émotion, malgré la fermeté avec laquelle il me tenait le haut des bras. J'étais là, haletante, les yeux clos. Gravement allumée. Il me dit de revenir sous le spot, debout. Je sentais l'humidité d'entre mes cuisses ; j'étais sûre qu'elle faisait flaque, sur le devant. Je tentai à nouveau de me couvrir de mes mains.

            « Non, » me dit-il. « Ne le fais pas ; tu n'as aucune raison d'avoir honte avec moi, et tu le sais. » Pause. « Tu le sais bien, non ? »

            « Oui, je le sais », soupirai-je, les yeux baissés, résolument pleine de honte.

            « Alors pourquoi te sens-tu honteuse ? »

            « C'est l'éclairage. »

            « Non, c'est pas ça. Essaie encore. Je t'ai déjà vue nue plein de fois et en plein jour, et j'ai eu l'occasion de contempler ton corps bien plus nu que maintenant, même sans les poils. Et de bien plus près. Pense bien à ce qui te gêne si fort, et dis-moi. »

            Il attendit silencieusement pendant que je réfléchissais ; finalement je réussis à lui sortir ce que je n'avais pas voulu lui dire. « Je ne me sens pas que nue. Je me sens dénudée. C'est peut-être parce que ça fait si longtemps que je ne t'avais pas revu. C'est un peu comme si j'étais face à un étranger. » Il attendait. Et attendait. « Et puis aussi parce que tu es habillé et moi pas. » J'enfonçai le clou, « C'est pas juste, et c'est humiliant et je me sens vulnérable et c'est pas du tout comme je l'avais imaginé. » Je me recouvris de mes mains, comme pour lui signifier : malgré tout je suis restée sous le spot, essayant de ne pas avoir l'air maladroite, regardant vers l'endroit où je pensais qu'il se tenait, et incapable de le voir.

            À nouveau le silence. Enfin, depuis son coin obscur il me dit, « Bien. Assied-toi. » Mes oreilles m'indiquaient qu'il avait quitté le fauteuil et qu'il était debout devant la cheminée éteinte, mais je ne pouvais toujours pas voir son visage.

            Je m'assis, soulagée. Au moins je pouvais rapprocher mes jambes en étant assise, et me cacher un tout petit peu de cette manière. Avec mon petit col de dentelle guindé, mes jambes serrées l'une contre l'autre et mes mains croisées sur mon giron, je devais ressembler à une de ces caricatures de l'archétype de la Vierge Victorienne. Sauf que je rougissais au travers du tissu diaphane et que mes tétons étaient durs au point de me faire mal. Ça fait très idylle romanesque, je sais, mais ils l'étaient, durs.

            « Je ne veux pas que tu te sentes humiliée. Crois-moi. Mais ta gêne, c'est autre chose. Elle, j'y tiens. Comme à une sorte de don que tu me ferais, » me dit-il. « Tu peux comprendre cela ? Comme un don ? » Je ne sais pas très bien comment, mais j'avais l'impression de le percevoir dans l'obscurité, qui me fixait, très concentré sur ma réponse. Un quelque chose dans sa voix, peut-être.

            Je n'avais encore songé à la nuance qui existe entre gêne et humiliation. Néanmoins, je pouvais comprendre l'idée de la gêne en tant que don. Ne me demandez pas le pourquoi ou le comment.

            « C'est vrai, » dis-je, et soudain ce fut vraiment vrai. Ma gêne refit surface ; j'arrêtai d'essayer de la supprimer, elle jaillit en entier, mais tout allait bien : je pouvais la dévoiler. Il voulut même la mettre en valeur. J'abaissai les yeux, rougissant furieusement, ne faisant aucun effort pour cacher mon immense embarras. Je retirai mes mains de mon giron et écartai mes jambes d'un demi-centimètre, me laissant délibérément me sentir encore plus gênée, jouant le jeu et pas seulement un rôle, car je ressentais très exactement le fait de jouer cela. Ou du moins que je jouais ce que je ressentais. Enfin, il s'agissait de la chose la plus honnête que j'aie jamais faite.

            « Et maintenant, » me dit-il, « Tu te sens comment ? Tu aimes ? »

            « Non, », lui répondis-je, « sincèrement, je le crois. Je n'en suis pas sûre. »

            « Et, tu te sens... excitée ? »

            « Oui. » Je pris conscience que c'était la vérité vraie, à prendre ou à laisser.

            « Tu veux qu'on s'arrête là ? »

            Une autre pause. « Non, » lui dis-je, « ...non. »

            « Rappelle-toi, tu es mon esclave. Je vais te dire de faire une chose que tu pourrais trouver ridicule, mais je ne veux pas que tu en ries. Tu dois le prendre au sérieux. En restant assise à ta place, je veux que tu fasses quelque chose, n'importe quoi, que tu penses que je pourrais trouver sexy. » Alors qu'il disait cela, il se tourna vers la cheminée pour allumer le feu. Il me tournait le dos.

            Faire un truc sexy ? C'est comme si j'avais à faire des devoirs ; il avait prononcé sa phrase comme un instit, j'avais vraiment failli éclater de rire. Je n'avais pas la moindre idée de quoi faire. Prétendre être une porno-star ? Souffler des baisers ? Me tortiller en faisant des moues engageantes comme elles le font dans les nanars classés X ?

            Je fis un essai en posant mes mains sur mes seins et en me triturant les mamelons. Ils étaient déjà érigés à cause de la fraîcheur du soir et de l'excitation ambiante. Après, je ne sus pas quoi faire d'autre, aussi je continuais à les frotter, bien que le bout de mes seins soient déjà rendus très sensibles, et malgré que les aréoles en soient plissées, dures et douloureuses. J'étais toujours excitée, mais je n'avais pas d'idée pour la suite. Il m'en vint une. Je tomberais le haut : je ferais un strip-tease. Ouais ! C'est ça. Chic. Je posai ma main sur la fermeture-éclair du cou et je la baissai à demi.

            « Stop. » Je me figeai. « Appuye-toi sur l'accoudoir du sofa et ferme les yeux. » Je le fis. « Caresse-toi encore. » Je le fis. Je trouvais que c'était bien plus facile de suivre des ordres que de m'en inventer. De toute façon je ne serais jamais une bonne strip-teaseuse. Je n'ai pas la gestuelle.

            « Mets tes mains plus bas. » Qu'est-ce qu'il voulait que je fasse ? Mes mains rampèrent jusqu'à la ceinture. « Plus bas. » Voulait-il que je me caresse ? Je n'étais pas prête à ça. Je ne le ferais pas. Pas s'il me regarde. C'était bien trop bizarre. « Plus bas, » me répéta-t-il, en insistant.

            Je posai ma main tout en bas, plus pour couvrir ma nudité que pour faire ce qu'il désirait. Je sentis l'humidité engendrée par ses premières caresses, et je ressentis très fort ma main posée sur mon sexe. Mais il n'était pas question que je me caresse, je ne le pouvais pas, pas face à lui. Et, alors que j'étais assise ainsi et que nul ne disait rien, je me mis à penser qu'il n'allait peut-être pas me demander ça. Il m'avait poussé dans mes derniers retranchements et il avait l'air de le savoir. Il me laissa là, assise, couverte de mes mains, extrêmement consciente d'être exposée et sur une corde raide, rêvant de n'avoir pas été aussi loin que je ne l'avais été, rêvant de n'avoir jamais enlevé mes poils, ne me sentant pas précisément effrayée, mais très peu sûre que ce fût là quelque chose dont j'avais envie. Et dire qu'il n'y a qu'un instant, alors qu'il m'embrassait en me caressant, je m'apprêtais à jouir. Un vrai tour de grand-huit.

            « Je sais que ça a été dur pour toi, » commença-t-il, « mais il y a une logique à ça. Tu te souviens du soir où nous avons fait la Liste. Nous avions parlé de nos motivations, aussi. Je t'avais dit des choses sur moi que je n'avais jamais avouées à personne. Et que je n'avouerais jamais. Et tu m'en avais dit des choses, toi aussi. Tu te rappelles ? » Je hochai la tête sans piper mot ni deviner où il voulait en venir. Il bascula un interrupteur au mur et le spot s'éteignit. Son visage était éclairé par dessous, à la lueur du feu. J'étais immobile. Ma main était encore en place, et mon attention se divisa soudain entre son discours et le point de mire de ma main.

            « Tu m'avais dit que l'un de tes désirs était que quelqu'un te prenne parfois en charge. Que des fois tu en avais assez d'avoir à sans cesse t'occuper de tout. Je suis certain que c'est partiellement la tension quotidienne de ton travail qui te fais te sentir ainsi. Parfois aussi tu voulais être celle dont on prend soin et qu'on protège. Tu voulais appartenir à quelqu'un, avoir quelqu'un sur qui tu puisses compter, quelqu'un de sûr. À présent ce n'est pas ce que tu ressens, je le sais. Pourtant c'est ce que j'exige de toi. Je veux te faire mienne. Complètement. C'est ma façon d'accomplir cela. Je te connais suffisamment bien pour être sûr que tu serais bien trop honteuse de laisser n'importe qui d'autre te voir épilée. En enlevant tes poils pour moi tu as fait un pas dans le sens de devenir mienne. »

            J'étais concentrée sur ma main. Tu parles trop, pensai-je. Il continuait.

            « C'est pourquoi ta gêne et un don précieux pour moi. C'est un sentiment que je sais que tu n'accorderais à personne d'autre. Je ne veux pas même que tu puisse être capable de l'offrir à quelqu'un d'autre. Je te veux pour moi, totalement, entièrement livrée à moi. Tout ce que je ferais dans les semaines à venir ira dans le sens de t'aider à te faire devenir cette personne. Je veux te posséder totalement. »

            Quelque chose dans ce goût-là. Je n'étais pas entièrement concentrée, mais j'avais capté l'essentiel. Quand il aborde les aspects psychologiques de notre liaison, il le fait sur un ton très cérémonieux. Comme s'il avait préparé son discours à l'avance.

            Néanmoins, je commençais à comprendre. Cela me fit vraiment chaud au cœur d'apprendre qu'il désirait que je lui appartienne. Avec un grand A. Comme une esclave. Je commençais à entrevoir qu'il existait plusieurs niveaux sous-jacents, dans ce jeu - des choses auxquelles il avait bien plus songé que moi-même. Alors qu'il continuait à parler, je commençais aussi à comprendre exactement où nous allions et ce qui se passait. Déjà, je me détendais légèrement et je me sentis à l'aise. Toutes les pièces du puzzle se mettaient en place. Quand il dit vouloir que je sois son esclave, il n'entend pas sa servante, mais une personne engagée de manière absolue et sans limitations. J'écartai de moi l'idée qu'il avait ça en tête depuis le tout début, il y a six mois, et même peut-être bien avant que nous n'ayons commencé à échanger ces lettres érotiques. Comme il ressassait d'une voix sourde, (il a tendance a trop expliquer, parfois) mon esprit se mit en errance.

            Paradoxalement, son désir m'offrait une sorte de pouvoir sur lui : il lui serait difficile d'en retrouver une qui aurait l'envie d'être aussi profondément livrée : la Liste contenait des trucs passablement intimes ; très peu de femmes iraient jusque là. Et, tout ce qu'il pourrait me faire marquerait la mesure de son engagement, car la Liste m'offrait tout loisir de réagir de façon équivalente. Il pouvait me faire s'ouvrir à lui autant qu'il le voudrait, il deviendrait lui-même tout aussi vulnérable si seulement je décidais d'exercer mes droits. Vulnérable à moi. Ma dernière pensée cohérente fut :

            La Liste est mon filet de sécurité. Il n'irait pas au delà de ses limites. Elle est par ailleurs l'indicateur tangible et direct de notre engagement commun.

            Je n'avais pas alors aussi clairement conscience que ce que ces mots impliquaient, mais l'idée était en place, et elle me réconforta.

            Je repris soudainement conscience de ma main, toujours posée Là où il me l'avait demandé, et mes pensées s'arrêtèrent tout net. Je ne parvenais plus à suivre son monologue. Je ne sentais plus que le poids et la chaleur de ma main posée sur un mont de Vénus glabre et satiné, à travers le tissu moite et si ténu. J'en percevais chaque fil. Je pris conscience de l'élastique tirant entre mes fesses, de la tension de mes seins... La tentation fut irrésistible d'appuyer ma main un peu plus. Mes yeux fermés partirent à la dérive et mes hanches remuèrent, apparemment d'elles-mêmes.

            Je fus soulevée brusquement. J'étais devant la cheminée ; il se tenait derrière moi et me maintenait fermement les poignets sur les flancs. Je luttai faiblement pour tenter de me recouvrir, mais j'étais bel et bien immobilisée.

            « On pourrait s'arrêter maintenant, il te suffit d'un mot. Une fois de plus : as-tu envie d'aller plus loin ? L'engagement absolu ? »

            J'avais compris ce qu'il me demandait, mais j'étais incapable de penser. Je ne savais même pas pourquoi il me demandait ça. Il n'y avait rien à redire, c'était inutile. Je sais qu'il est préférable d'éviter les clichés, mais le temps était comme suspendu. Réellement. Le feu crépitait et les flammes vacillaient. Je sentais la chaleur de l'âtre traversant la mince pellicule de tissu, et son souffle chaud dans la nuque. Je fixais le feu, immobile, sans respirer, soudainement apaisée, sereine et avec - curieusement - bien plus de maîtrise sur moi que lui-même.

            Il est étrange qu'une décision aussi importante puisse se prendre avec si peu d'effort. C'était comme si j'avais guerroyé toute ma vie durant et qu'au beau milieu j'aie simplement décidé de tout laisser tomber et d'abandonner le champ de bataille. Je voulais tant renoncer. Et donc, nonchalamment, presque avec insouciance, d'un seul mot, j'abandonnai la forteresse que j'avais inconsciemment défendue toute une vie.

            « Oui. »







Par gigipanpan
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Vendredi 20 février 5 20 /02 /Fév 14:32

La table pour examens médicaux ne sert pas seulement aux les élèves de l'Institut Ospif, mais aussi aux autres femmes qui y vivent.

Ce matin c'est Mme Charlotte Ghélains qui en a eu l'usage.

La Directrice avait remarqué que la jeune prof de maths était tendue les derniers jours. Elle l'invita dans son bureau, puis la réussit à la convaincre de se laisser examiner:

"Je ne suis pas médecin, mais mon diplôme d'infirmière me permet quand même de déceler de nombreuses anomalies... Alors je vous invite à vous coucher sur la table, et de ne plus penser à rien..."

Après une légère hésitation ? les yeux de la Directrice laissaient entrevoir bien plus qu'une simple inquiétude collégiale ? Mme Ghélains se leva et suivit la Directrice vers la pièce annexe où se trouvait la table d'examen. Elle s'assit sur le bord de la table, puis leva ses jambes et s'allongea sur le plastique noir.

"Fermez les yeux, relaxez-vous..." la Directrice susurra d'une voix insistante. "Respirez à fond... expirez lentement par la bouche... Remplissez vos poumons jusqu'au plus profond de leurs alvéoles... Ne pensez plus qu'à votre respiration... Ecoutez son rythme..."


La Directrice lui souleva un bras. Il retomba comme le bras d'une morte. Elle refit la même chose avec son pied, obtenant le même résultat: Mme Ghélains était détendue et respirait d'une façon régulière, proche du sommeil.

"Maintenant je vais vous aider à replier vos genoux contre votre poitrine, vous allez mettez vos bras autour de vos jambes pour les maintenir dans cette position. Continuez à vous concentrer sur votre respiration. Très bien..."

La Directrice lui releva la jambe droite, pliant le genoux jusqu'à ce qu'il touche presque sa poitrine. Puis elle prit la main de sa patiente et la mit autour du genoux replié, maintenant la jambe dans cette position. La robe avait glissé, dévoilant la chair blanche au-dessus du bas, et la culotte couleur saumon bordée d'une fine dentelle aux élastiques des jambes.


Une légère roseur colorait les joues de Mme Ghélains, mais elle réussit à maintenir le même rythme respiratoire, les yeux clos. Un délicieux picotement familier s'était installé dans son ventre. Elle se sentit un peu flotter: la table était confortable, la pièce était agréablement chauffée, la voix de la Directrice était douce et persuasive; elle continuait à se concentrer sur sa respiration et sentit avec un secret plaisir que la Directrice lui relevait maintenant l'autre jambe. Ses joues devinrent encore plus chaudes quand elle se rendit compte que la Directrice devait avoir son visage au-dessus de son entrejambes. Mme Ghélains espérait de tout coeur que son émoi n'avait pas encore eu le temps de mouiller visiblement le fond de sa culotte...


La Directrice aussi sentit son sexe se gonfler. Elle contracta ses muscles intimes avec délice, comme chaque fois qu'elle était en présence d'une proie appétissante. Mais elle devait jouer son rôle jusqu'au bout.

D'un geste qu'on aurait pu qualifier de professionnel, elle agrippa l'élastique de la culotte, la tira le long des fesses, puis la fit glisser jusqu'aux genoux de Mme Ghélains. Celle-ci se mit à respirer bruyamment, mais ne fit rien pour empêcher la Directrice de continuer.

Avant même de regarder le sexe maintenant à nu, elle passa une large lanière de cuir dans le creux des genoux de Mme, puis en dessous de la table, où elle attacha la boucle. Elle lui mit les bras en arrière, le long de sa tête et lui murmura à l'oreille: "Comme cela vous pouvez vous imaginer que vous êtes entièrement en mon pouvoir; cela qui vous innocente et vous permets de mieux vous relaxer: vous n'êtes aucunement coupable de ce que vous ressentez..."


La Directrice lui attacha les poignets à des lanières qui venaient des coins de la table. Ces lanières lui permettaient de bouger ses mains jusqu'à ses seins, mais pas plus bas. De cette façon Mme pouvait se toucher la poitrine, mais les lanières empêcheraient un mouvement réflexe malencontreux quand la Directrice se mettrait à lui manipuler le sexe.

Mme Ghélains poussa un soupir d'aise et se laissa aller. Le fait d'être immobilisée lui procura un obscur plaisir sexuel. Elle revit un de ses rêves qui revenaient régulièrement, depuis son adolescence: elle était attachée sur une solide table de bois, dans l'antre d'un brigand du moyen- âge ou d'un Viking à la mine rébarbative, entourée d'hommes costauds qui allaient la violer tour à tour. Quelqu'un lui releva sa robe de brocard, puis un autre homme lui arracha brutalement sa culotte, la déchirant...


Mais ces viols n'étaient pas douloureux; au contraire, ils la faisaient jouir coup après coup. Les hommes, privées de ses cris de douleur et de désespoir, redoublaient d'effort, ce qui augmentait encore son plaisir, et ainsi de suite. Souvent alors elle se réveillait en sueur, la culotte trempée de sécrétions et d'urine: ses orgasmes s'accompagnaient presque toujours de quelques longs jets d'urine, comme si elle éjaculait tout comme ces hommes qui la violaient. Sa mère n'avait rien dit, mais dès la nuit suivant ce premier rêve, elle avait senti en dessous d'elle un protège- matelas en caoutchouc. Maintenant qu'elle habitait seule dans un petit appartement non loin de l'Institut, il lui arrivait de mettre une couche-culotte pour dormir, afin d'éviter de devoir changer ses draps au milieu de la nuit. Elle se laissa glisser dans son rêve et attendit la suite.


La Directrice lui inspecta la vulve. D'abord elle écarta délicatement les lèvres qui cachaient l'entrée du vagin. Les sécrétions avaient formé un liquide épais qui lubrifiait le canal vaginal. La Directrice n'eut aucune peine d'y insérer un, puis deux doigts gantés. Les soupirs de Mme Ghélains lui indiquaient qu'elle appréciait le traitement à sa juste valeur: le premier Viking venait de la pénétrer...

Ensuite, les doigts dégoulinants, la Directrice écarta les petites lèvres, découvrant un clitoris déjà gonflé qui vint pointer d'en dessous de son capuchon. Elle se garda bien de le toucher directement ? il devait être ultrasensible -, et sût immédiatement de quel traitement Mme Ghélains avait besoin. "Je vais faire un traitement qui vous remettra d'aplomb; je vous demande simplement de vous laisser aller, quoi que je fasse ? ayez confiance en moi. Avez-vous confiance en moi?"

"Oui..." la réponse vint dans un souffle, de très loin. Ses traits étaient détendus, souriants même sous les paupières closes. La Directrice sut tout de suite que Mme Ghélains était à son cinéma érotique personnel et s'en réjouit: cela rendrait son traitement plus aisé et plus efficace.

"C'est bien, c'est très bien... Ne pensez plus à rien, ne vous occupez plus de rien. Laissez faire vos fantasmes..."

La Directrice poussa sur un bouton et quelques secondes plus tard Mme Melville, une des assistantes de la Directrice, apparut. Elle n'eut pas besoin d'explications: en voyant la pose de Mme Ghélains, les genoux repliés et le bas-ventre dénudé, elle sût ce que la Directrice attendait d'elle. Les deux femmes mirent de longs tabliers de caoutchouc et se munirent de gants de chirurgiens qui montaient jusqu'aux coudes.


La Directrice appliqua un masque à gaz sur le visage de Mme Ghélains. C'était un objet bizarre dans cette salle de bains et sa fonction n'était pas de filtrer l'air, mais de réduire les sens de Mme Ghélains en diminuant sa perception visuelle, son sens olfactif et son ouïe. En la forçant de respirer par le long tuyau de caoutchouc elle aida la jeune femme à se sentir dans un monde étranger, un peu comme un foetus dans le ventre de sa mère. La jeune femme entendit le battement de son coeur dans le masque: le léger bruit de l'artère frontale fut amplifié dans l'étroit espace du masque. Le caoutchouc, transformant les bruits, lui donna l'illusion d'être sous eau ? tout comme le foetus. Le bruit de sa respiration réveilla en elle de très lointains souvenirs, enfouis depuis longtemps dans son subconscient. Mme se sentit bien et relaxa ses muscles. Elle attendait avec impatience le Viking suivant qui allait la violer...


Elle sentit à peine qu'on défit la courroie qui maintenait ses genoux contre sa poitrine. On lui retira sa jupe, puis sa culotte et ses bas Nylon. Pendant que la Directrice lui soulevait le bassin, Mme Melville plaça une serviette imperméable sous son derrière nu. Mme Ghélains se laissa faire, feignant ne s'apercevoir de rien.

Ses jambes furent ouvertes et placées dans des étriers comme pour un examen gynécologique, ses genoux furent soutenus par des supports spéciaux. Elle se demandait à peine pourquoi on attacha ses genoux et ses chevilles avec des lanières de cuir ou pourquoi on passa une large ceinture sur ses hanches. Elle essaya de bouger et se rendit vaguement compte qu'elle était immobilisée à partir des hanches: elle ne pouvait plus bouger ni son bassin, ni ses cuisses, genoux ou chevilles. La seule chose qu'elle pouvait encore bouger était ses orteils. Mais elle ne s'en fit pas en glissa dans une douce torpeur: la Directrice avait mis quelques gouttes d'un produit légèrement euphorisant dans le filtre du masque à gaz. Les images n'en furent que plus excitantes.

Une drôle de sensation la fit sursauter dans son rêve. "Ne vous en faites pas, nous allons vous raser, pour mieux vous soigner, cela ne prendra pas longtemps..."

Mme Ghélains s'enfichait que cela dure ou pas: la sensation de la savonnée chaude sur son sexe était très agréable et elle eut un petit rire heureux: un des Vikings lui avait enduit l'entrejambe de mousse de bière et avait sorti son poignard pour lui raser les poils du pubis.


Habilement Mme Melville lui rasa entièrement le pubis, du nombril à l'anus. Elle travaillait vite et avec délicatesse, prouvant sa longue expérience. Plusieurs fois les attouchements intimes avaient fait sursauter Mme Ghélains, et quand le blaireau s'arrêta sur l'oeil sombre de l'anus, Mme Ghélains dût se mordre les lèvres pour ne pas crier. Son soupir se termina en halètement et elle gémit de dépit quand Mme Melville retira le blaireau.

La Directrice nota mentalement que sa patiente était aussi sensible de l'anus que du vagin. Il faudrait en tenir compte lors du traitement. Ces sont ces petites choses qui font votre réputation... se dit-elle en souriant en elle-même.

Le sexe glabre au milieu de la chair rose des cuisses écartées ressemblait à une bouche obscène qui aurait les lèvres entrouvertes et qui laisserait échapper un filet de bave. Discrètement la Directrice se caressa quelques secondes, aussitôt imitée par Mme Melville, qui mit carrément sa main en dessous de son tablier de caoutchouc pour mieux pouvoir se toucher. Puis elles se mirent à l'ouvrage.


Tandis que la Directrice caressait doucement le sexe à l'endroit où elle devinait le clitoris, pour entretenir l'état d'excitation de la jeune femme, Mme Melville enduisait de vaseline deux verges artificielles de forme spéciale. C'était des "butt-plugs" comme disent les Américains: des godemichets faits pour être mis dans l'anus; leur forme conique qui se terminait par un renflement puis par un rétrécissement - ils ressemblaient vaguement à des champignons de bande dessinée - rendait l'insertion aisée, mais il était impossible de l'expulser d'une façon "naturelle", c'est à dire avec les muscles du rectum ou du vagin. Il fallait donc tirer sur le manche pour retirer la verge artificielle du corps. Le coté opposé à la pointe formait une poignée vaguement rectangulaire longue de six à sept centimètres et empêchait l'objet de disparaître entièrement dans le corps; de cette façon la partie large "scellait" l'orifice. De là le nom "butt- plug", littéralement "bouchon à derrière". La personne qui portait un butt-plug avait constamment l'impression qu'un de ses orifices était maintenu ouvert. Comme la poignée était plate, on pouvait même porter un butt-plug sous des vêtements, sans que personne ne puisse s'en apercevoir. Cela ce faisait par exemple quand la patient avait reçu un lavement et devait se retenir: même sil elle "lâchait tout", le butt-plug scellait l'anus et rien ne pouvait s'échapper.

Les butt-plugs était fabriqués de caoutchouc souple et élastique; un tuyau relié à une petite poire permettait de les gonfler et une soupape les maintenait dans cette forme.

La Directrice vit avec satisfaction que le sexe de Mme Ghélains s'était encore plus ouvert sous sa caresse. La patiente avait toujours son air béat derrière son masque de verre et la respiration amplifiée par le long tube de caoutchouc était régulière. Mme Melville lui tendit le premier butt- plug et la Directrice le pointa vers l'ouverture du sexe. De la main gauche elle écarta les lèvres, puis enfonça lentement le gros objet dans le vagin. Mme Ghélains gémit de plaisir en sentant le Viking à l'énorme verge la violer.


Quand la Directrice sentit une résistance, elle relâcha les lèvres qui se collèrent autour du manche du butt-plug puis actionna la pompe quelques fois. L'objet de caoutchouc se gonfla et prit la forme du vagin. Le manche grossit aussi, créant une sensation d'étirement dans les parois vaginales. Alors elle poussa l'interrupteur et un léger ronronnement se fit entendre, venant du bas-ventre de Mme Ghélains. Celle-ci soupira à nouveau d'aise, espérant confusément que ces sensations agréables ne finissent jamais.

Ensuite la Directrice enduit soigneusement l'anus de vaseline, puis inséra un doigt dans la gaine brûlante. La pénétration fut salué d'un nouveau gémissement lascif. Les Vikings semblaient aussi pratiquer la sodomie.

 

La peau de Mme Ghélains était hérissée de chair de poule, ses nerfs étaient à vif, réceptifs au traitement que la Directrice allait lui faire.

Un deuxième doigt alla rejoindre le premier et la Directrice n'eut aucune peine à les écarter, tant le sphincter était relâché. Elle inséra deux doigts de chaque main et entreprit, lentement mais sûrement, d'ouvrir le muscle anal au maximum, pour pouvoir y glisser le butt-plug.

Quand l'ouverture fut suffisante, la Directrice injecta le contenu de deux tubes de Microlax, des mini-laxatifs, dans le rectum puis poussa le butt-plug en faisant des mouvement rotatifs. Le gros objet disparut sans peine dans l'ouverture lubrifiée et fut bientôt absorbé dans le rectum de la jeune femme, laissant uniquement dépasser l'embout rectangulaire qui l'empêchait de s'enfoncer entièrement dans le conduit anal. De l'embout sortait le tuyau relié à la petite pompe, et le fil relié à la pile électrique. Là aussi la Directrice brancha le vibrateur et le mit sur puissance minimum. Elle pompa jusqu'à ce qu'elle sente que le butt-plug avait rempli le rectum, puis elle donna encore trois petits coups de pompe, pour créer l'effet désiré. Le sphincter tenta vainement de se refermer mais se heurta au manche, le rectum voulut expulser l'intrus mais sans succès.


Mme Ghélains se sentait délicieusement remplie: tant son sexe que son derrière étaient tendus à la limite de la douleur, comme si deux énormes verges la transperçaient en même temps. Elle tenta en vain de toucher son sexe, les mains retenues par les lanières. La Directrice s'en aperçut et lui ouvra le chemisier, puis défit le soutien-gorge, libérant deux seins pleins que Mme se mit immédiatement à triturer. Sa respiration s'accéléra sensiblement.

La Directrice prit alors la seringue de 100cc que Mme Melville avait apprêtée; elle contenait une solution physiologique de 0,5 %. Au lieu d'une aiguille la seringue était terminée par une sonde urétrale: un fin tuyau de plastique transparent, long d'une vingtaine de centimètres.


Ecartant les lèvres vaginales la Directrice découvrit l'entrée de l'urètre et y enfonça la sonde. Mme Ghélains sursauta à cette intrusion intime et plutôt douloureuse mais Mme Melville veillait et augmenta aussitôt le contact entre l'appareil de massage et le clitoris de la jeune femme, la rejetant dans son rêve pre-orgasmique.

Quand la sonde eut presque entièrement disparu dans la vessie, la Directrice appuya sur le piston et vida le contenu, contrôlant de la main gauche le gonflement de la vessie. Quand celle- ci fut tendue et dur à toucher sous la peau du ventre, elle bloqua le piston pour empêcher que le flot s'inverse et que la vessie se vide. En maintenant la vessie pleine la Directrice créa une tension supplémentaire dans le ventre de la jeune femme, tension qui allait s'ajouter aux tensions causées par les butt-plugs gonflés. Les sens de Mme Ghélains étaient concentrés dans son bas-ventre et entre ses cuisses, le reste n'existait plus pour elle. L'un après l'autre de magnifiques mâles aux verges géantes venaient lui rendre hommage. Chaque organe suivant était plus gros que le précédant et menaçait de lui déchirer le vagin ou le rectum, mais chaque fois son corps s'y accommodait et la série recommençait. C'était le délire, c'était son rêve vécu en réalité.


Mme Melville brancha l'appareil de massage et effleura le sexe de la jeune femme, déclenchant comme un tremblement dans le bassin. Mme Ghélains tenta désespérément de se frotter le clitoris contre le bout vibrant, ce qui aurait quasi immédiatement déclenché son orgasme. Mais l'orgasme n'était pas encore au programme. Mme Melville touchait la chair intime par petits coups, pour exciter et agacer la patiente, pendant que la Directrice tira alternativement sur les butt-plugs, chaque fois un peu plus loin, étirant les sphincters un peu plus à chaque fois. Quand un des butt-plugs pouvait être sorti librement, elle le renfonçait et donnait un ou deux coups de pompe, puis recommençait à tirer dessus.


Après plusieurs étapes les butt-plugs étaient devenus énormes. Mme avait deux ouvertures grandes comme des soucoupes entre les jambes. L'appareil de massage devait de plus en plus souvent exciter le clitoris de la jeune femme pour lui permettre d'endurer la douleur causée par l'étirement extrême de ses muqueuses intimes. La pression dans sa vessie était devenue intenable, mais la sonde empêchait tout écoulement. Dans son derrière, les Microlax avaient fait leur travail et exigeaient une évacuation rapide et totale. Là, le butt-plug veillait à l'étanchéité.

La respiration était rapide et superficielle, comme d'une femme en labeurs. Les Vikings n'étaient plus que d'énormes verges qui la pistonnaient avec un plaisir sadique. Depuis longtemps Mme Ghélains dansait au bord de l'orgasme, les impulsions soigneusement dosées par les deux femmes. Il était clair que Mme Ghélains ne pourrait plus tenir longtemps.

Le traitement de la Directrice visait a créer une sorte de double accouchement, où la parturiente expulserait de tous ses orifices intimes. Ses fantasmes l'aideraient à se préparer, à supporter la douleur en stimulant la production d'endomorfines. La longue et soigneuse préparation garantissait un orgasme de longue durée, nécessaire pour compléter le processus d'expulsion.


Quand les butt-plugs avaient atteint leur tailles maximales, la Directrice fit signe à son aide. Celle-ci baissa l'embout vibrant de l'appareil de massage sur le clitoris et contrairement aux fois précédantes, l'y maintient. L'effet fut immédiat: un cri rauque s'échappa du long tuyau respiratoire et son corps se tendit - on entendit craquer les lanières de cuire sous la terrible pression. La Directrice retira d'un coups les deux butt-plugs, forçant une dernière fois les ouvertures au plus grand de leurs diamètres, tandis que Mme Melville arracha la sonde urétrale d'un coup sec. La sonde fut suivie d'un jet verticale d'urine, inondant le tablier de la Directrice. Les butt-plugs sortis, les ouvertures continuaient à béer grâce à la longue préparation qu'elles avaient subies. La Directrice enfonça la main gauche dans le vagin de Mme Ghélains, la main droite dans son rectum.


Le cri de Mme Ghélains s'était tu par manque d'air; elle secouait la tête comme une folle. Mme Melville brancha la bouteille d'oxygène sur le tuyau respiratoire, prolongeant l'orgasme de plusieurs secondes. La Directrice malaxait le col de l'utérus comme si c'était une verge, contrôlant par la même occasion les signes précurseurs d'une crampe d'utérus à éviter à tout prix. Mais la préparation avait été bien faite et l'orgasme se prolongeait sans complications. La main droite de la Directrice s'enfonça jusqu'au coude dans le rectum, déclenchant un violent mouvement intestinal. Elle forma un poing et retira sa main, étirant la muqueuse au passage. L'effet ne se fit pas attendre: Mme Ghélains vida le contenu de ses intestins d'un long trait.


Quand les sphincters revenaient petit à petit vers leurs diamètres normaux, la Directrice retira sa main du vagin et fit signe à Mme Melville de réduire la pression sur le clitoris. Personne n'était capable de déterminer combien d'orgasmes Mme Ghélains avait vécue - ce n'était physiologiquement pas possible qu'il y en ait eu qu'un.

Mme mit encore un bon quart d'heure à retrouver son souffle grâce à l'oxygène dans son tuyau respiratoire. Il lui fallut une après-midi de repos pour se remettre de ses émotions. Après, elle se sentait rajeunie et en pleine forme. Le seul revers de la médaille fut qu'elle dû porter, tant le jour que la nuit durant plusieurs semaines, des couches-culottes et de culottes de caoutchouc: elle était momentanément incontinente et ses sphincters devaient petit à petit reprendre leur fonctions initiales.

 

Par gigipanpan
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Vendredi 20 février 5 20 /02 /Fév 14:27

 


L'histoire se passe dans une école de jeunes filles bcbg. Un univers de femmes. De femelles en chaleur, de salopes en rut. Où les jeunes filles de bonnes familles deviennent des lesbiennes déchaînées, tantôt par choix, tantôt par nécéssité.

Un univers féroce malgré la dentelle, où la jalousie n'est jamais loin et où la discipline de fer est une tradition...

Pour transformer ces jeunes filles en demoiselles bien élevées, Madame la Directrice a des méthodes bien à elle, et une imagination sans bornes. Elle adapte ses punitions tantôt corporelles tantôt psychologique aux personalités de ses élèves. Madame la Directrice manie aussi bien la cravache et le fouet que la poire à lavement et la culotte en caoutchouc...

"Mesdames, mesdemoiselles, comme chaque trimestre je vous ai réunies non seulement pour un goûter, mais aussi pour un moment de réflexion..." Presque tous les professeurs de l'Institut Ospif étaient présents. Pour l'occasion on avait ajouté des chaises autour de la table basse débordant d'assiettes, de tasses, d'argenterie. Le café et les gâteaux étaient délicieux; l'ambiance feutrée dans le petit salon de Madame la Directrice avait mis les professeurs à l'aise. Un peu trop à l'aise, peut-être.


Madame la Directrice continua: "De temps à autre il est bon d'un peu relativiser les choses et de faire un examen de conscience. Je vous propose de vous recueillir quelques instants. Pendant ce temps, nous allons procéder à ce que cet Institut appelle 'la leçon de modestie'. C'est une vieille tradition que je vais restaurer: chaque trimestre une de vous sera désignée pour subir sa leçon de modestie." Elle se tut un instant. On aurait pu entendre voler une mouche. Chacune se faisait si petite que possible.

"Après vous avoir toutes observées les dernières semaines, j'ai choisi Mademoiselle Dominique pour ouvrir la marche."


La dénommée, une jeune femme au visage ouvert couronné d'une chevelure blonde, avait blêmi. Tant les élèves que les professeurs savaient de quoi madame la Directrice était capable. Avant qu'elle puisse ouvrir la bouche pour protester, la Directrice poursuivit son discours: "Je trouve, chère amie, que vous vous laissez un peu aller ces derniers temps. Vous devez absolument vous reprendre en main. Cette leçon de modestie vous y aidera." Mademoiselle Dominique baissa la tête. Elle avait compris.

Il était clair que la Directrice prenait sa revanche pour son comportement lors du 'dîner des profs' qui avait eu lieu la semaine dernière. Le jeune professeur avait un peu trop bu, et, entraînée par sa bonne humeur naturelle et l'ambiance joviale, s'était laissée aller à raconter des blagues un peu osées. Elle avait acquis toute l'attention de ses confrères et enchaîné l'une blague à l'autre. On lui avait resservi du vin et à la fin de la soirée, elle était ivre-morte. Madame la Directrice n'avait pas apprécié qu'un de ses professeurs se donne en spectacle. Mademoiselle Dominique allait payer l'addition.


La jeune femme s'était levée. Les bras croisés devant sa poitrine elle attendait la suite. Elle se força à sourire, mais personne n'était dupe: elle était morte de peur. Les autres professeurs la regardaient en coin, trop heureux d'échapper aux foudres de la Directrice. Personne ne pipait mot - il fallait surtout ne pas attirer l'attention.

Madame Françoise, une quinquagénaire professeur de psychologie, regarda sa jeune collègue avec un mélange de pitié et d'excitation. Non seulement mademoiselle Dominique était appétissante - son tailleur strict n'arrivait pas à l'enlaidir -, mais les 'traitements' de Madame la Directrice contenaient très souvent des éléments d'humiliation sexuelle, ce qui attirait beaucoup le professeur de psychologie. Elle sentit une boule grandir au bas du ventre et attendit avec impatience ce que la Directrice avait prévu pour remettre le jeune prof à sa place.


Mademoiselle Dominique avait les larmes aux yeux. Elle essayait d'anticiper tout ce que la Directrice pouvait lui faire subir devant ses collègues et se mordit les lèvres. 'Quelle chance que la table est remplie de vaisselle, elle aurait été capable de m'y écarteler!' se dit-elle. Elle ne craignait pas tellement la douleur physique - comme sportive elle avait appris à mordre sur sa chique -, mais elle craignait surtout la douleur à l'âme, et dans ce domaine la Directrice était passé maître...

Elle sursauta à peine quand la Directrice lui adressa la parole: "Veuillez vous dénuder, je vous prie, à partir de la taille. Vous pouvez rester où vous êtes. Vos collègues pourront alors aisément s'imaginer être à votre place, et bénéficier ainsi de votre leçon."


La Directrice regarda les autres enseignants: "Vous n'êtes d'ailleurs pas la seule à qui un peu de modestie ferait le plus grand bien..." La plupart des femmes baissèrent les yeux, essayant de prendre l'air indifférent de celle qui ne se sent pas visée. Seule Mademoiselle Françoise lança un sourire complice à sa supérieure. Elle avait déjà assisté souvent la Directrice quand il y avait des cas graves à traiter et avait à chaque fois ressenti une excitation sexuelle plus qu'agréable. En toute objectivité elle s'était découvert des tendances qu'on pourrait qualifier de légèrement sado-masochistes, les avait acceptées, et maintenant elle ne ratait aucune occasion de montre à Madame la Directrice qu'elle appréciait beaucoup ses méthodes parfois un peu perverses.


Comme un zombie, Mademoiselle Dominique avait enlevé ses chaussures et dégrafé sa jupe. La peur l'avait retranchée dans un état second, lui permettant d'obéir à une requête pareille. Sans réfléchir elle avait fait glisser sa jupe, se retrouvant en petite culotte blanche. Elle avait soigneusement enroulé son panty puis, le cœur battant la chamade, elle avait agrippé l'élastique de sa culotte. Un instant elle se rendit compte ce qu'elle était en train de faire et manqua paniquer. La voix de la Directrice la rappela à l'ordre: "Allez-y, ou faut-il vous aider?"

Elle s'ébroua et d'un mouvement coulant ôta son slip. Elle se redressa, exposant sa toison à ses collègues. Son chemisier s'arrêtait juste au-dessus du triangle. Mademoiselle Dominique était une vraie blonde. Pudiquement elle tint sa culotte roulée en boule devant son intimité. Elle estimait que cette exhibition était suffisamment humiliante pour servir de leçon de modestie et s'apprêta à remettre le sous-vêtement, quand la voix de la Directrice la sortit de son étourdissement: "Penchez-vous en avant et prenez appui sur la table."


La jeune femme ne comprit pas et la Directrice dût l'aider à prendre cette position peu élégante: les mains entre les tasses de thé et de café, s'appuyant sur la table basse, le derrière en l'air.

"Je vous somme de relever la tête et de regarder vos collègues. Cette leçon pourrait devenir extrêmement désagréable s'il vous venait la fantaisie de fermer les yeux, m'avez-vous bien compris? Si je dois le répéter je vous mets un instrument comme on emploie en ophtalmologie: il vous tient les yeux largement ouverts. Rappelez-vous le film 'L'orange mécanique' de Stanley Kubrick..." Mademoiselle Dominique se rappelait vivement cette horrible scène où Malcolm McDowell, jouant le rôle du jeune délinquant Alex, fut obligé de regarder des films atroces pour créer dans son cerveau une aversion contre la violence; pour l'obliger de regarder on lui avait mis un instrument optique qui maintenait les paupières grandes ouvertes.


La jeune femme redressa la tête et acquiesça. Elle rencontra le regard impitoyable de madame Françoise, assise en face d'elle, et sut que cette dernière se ferait un plaisir de signaler le moindre manquement.

La jeune femme avait la bouche sèche. La Directrice semblait avoir tout un programme en tête. Ah, si elle avait su, elle se serait excusée pour ce goûter, prétextant un quelconque malaise! Mais il était trop tard. Un malaise à cet instant n'arrêterait pas la Directrice...

"Ecartez les pieds."

"Maintenant fléchissez les genoux. Mieux que ça!"

Mademoiselle Dominique ferma les yeux de honte, puis, se rappelant l'avertissement, les rouvrit immédiatement, le regard affolé.

"Pourvu que l'autre ne dise pas que je les ai fermés!"


Madame Françoise lui sourit d'un sourire gourmand, guettant la moindre de ses grimaces, mais ne dit rien. Le professeur de psychologie attendait impatiemment la suite et serra discrètement les cuisses. Sa culotte lui comprimait agréablement le sexe et elle sentit la chaleur s'étendre dans son ventre. Discrètement elle glissa sa main droite dans la poche de sa robe. Le vêtement était ample et cachait ce qui se passait en dessous. Un instant elle ferma les yeux d'aise. Quand elle les rouvrit, la vue de Mademoiselle Dominique attendant sa punition à moitié nue, le dos à l'horizontal, provoqua comme un éclair entre ses cuisses. Elle se caressa de plus belle; surtout quand elle vit que Mademoiselle Dominique avait compris son manège. Heureusement, la jeune femme avait une telle frousse pour ce qu'elle allait subir, qu'elle ne songea pas à trahir sa collègue de psychologie.


La Directrice, un tube de verre en main, s'approcha du derrière de la jeune femme.

"Oh!" Mademoiselle Dominique n'avait pu réprimer un petit cri quand la Directrice lui avait appliqué de la vaseline sur l'anus. Du bout du doigt la femme enduit le renflement musculaire, puis lubrifia l'entrée du sphincter en y forçant le doigt. Elle appliqua le tube qui ressemblait à un étui à cigares contre l'anneau sombre et poussa. Mademoiselle Dominique gémit de honte.

"Détendez-vous, sinon cela risque d'être fort douloureux!" La pression devint insupportable et soudain le tube s'enfonça de toute sa longueur dans le rectum de la jeune femme.

"Aaaaah!"

"Ne criez pas, ce n'est pas douloureux!"

Morte de honte, les larmes coulent sur son visage défait, le jeune professeur ne savait plus où se mettre. Ses collègues, muets comme des carpes, la dévisageaient avec la curiosité d'un entomologiste pour un coléoptère rare. Aucune aide, aucun soutien à attendre de ce côté-là.


La sensation que quelqu'un vous glisse un objet froid dans le rectum est affreusement humiliante et la jeune femme ne put s'empêcher de gémir d'embarras et de honte. Elle haletait, gémissait au moindre mouvement que le tube de verre faisait dans son derrière. Son petit trou, dilaté, brûlait et elle sentit une furieuse envie de se vider les intestins. La jeune femme dut se mordre les lèvres pour ne pas crier.

Sidérée, elle regarda sa collègue madame Françoise dont le regard fixe dessinait les prémices d'une jouissance discrète. nvolontairement Mademoiselle Dominique plia les genoux et serait tombée si la Directrice ne l'avait pas rappelée à l'ordre. Sans aucune gêne la femme avait glissé la main entre les cuisses du jeune prof et l'avait relevée, en la soulevant avec la paume de la main sur son sexe. Cet attouchement intime fut trop pour la jeune femme et elle se mit à sangloter convulsivement, tandis que la Directrice continuait à lui malaxer l'entre-jambes.

"Ooooh!"


La Directrice avait actionné le piston du tube, projetant deux suppositoires de glycérine au fond du rectum. Ce n'était nullement douloureux, mais Mademoiselle Dominique avait l'impression que la Directrice avait les doigts profondément dans son ventre et qu'elle lui massait l'intestin depuis l'intérieur.

"Mais qu'est-ce que vous me faites?" parvenait-elle à balbutier.

"Je vous ai injecté deux suppos de glycérine."

Lentement, par petites secousses qui firent chaque fois se crisper les muscles fessiers, la Directrice retira le tube de verre. Comme le sphincter avait été dilaté pendant plusieurs minutes, l'anneau resta ouvert une fois le tube sorti.


La jeune femme sentit l'air frais s'engouffrer dans son fondement et faillit une fois de plus crier de honte. Mais avant que le son strident ne sorte de son gosier, une nouvelle manipulation de la Directrice lui coupa le souffle: voyant l'anus béant, la femme avait inséré deux doigts dans le canal étroit et explorait le début du rectum à la recherche d'hémorroïdes internes ou d'autres lésions du sphincter ou de la muqueuse rectale. Mais les parois étaient exemptes de toute malformation. Satisfaite elle retira ses doigts, non sans les écarter, pour mettre la jeune femme encore un peu plus mal à l'aise.

"Redressez-vous!"


Les genoux tremblants le jeune professeur se redressa, le visage ravagé par les larmes. Les autres ne perdaient pas une miette du spectacle, intérieurement troublées à l'idée que leur jeune collègue était maintenant 'amorcée': quoi qu'il arrive, d'ici tout au plus une demie-heure les suppositoires de glycérine auront fait leur travail laxatif. Elles étaient curieuses de savoir où l'opération 'évacuation' aurait lieu: est-ce que la jeune collègue pourrait se retirer à temps vers les toilettes, ou...? Elles furent vite fixées.

"Madame Madeleine, donnez-moi un coup de main je vous prie."

A deux elles glissèrent une couche-culotte entre les cuisses écartées du jeune professeur. C'était une couche jetable en cellulose recouverte de plastique d'un blanc laiteux. Les mots 'MEDIUM' se répétaient en bleu sur le devant de la couche.

Les fermetures autocollantes furent collés et madame la Directrice vérifia que la culotte était bien en place. Mademoiselle Dominique ne savait plus si elle devait être soulagée d'avoir enfin de ventre couvert, ou si elle devait pleurer de honte d'être affublée d'une culotte pour personnes incontinentes.

Ce n'est qu'après que les deux femmes lui avaient mis une culotte en plastique blanchâtre, fermée par de solides élastiques, que l'horreur arriva jusqu'à son cerveau engourdi: depuis quelques instants ses intestins avaient commencé à travailler et le besoin de se soulager devint de plus en plus pressant - alors pourquoi la couche-culotte?


Elle n'osa pas comprendre. En face d'elle, le regard de Madame Françoise, fixé sur le gros paquet que le jeune prof avait entre les jambes, lui confirma ses doutes: la Directrice allait lui infliger la pire de humiliations devant ses collègues professeurs. L'estime qu'elle avait pu gagner lors du 'dîner des profs' serait perdu à jamais.

Une crampe la fit gémir et elle comprima son ventre des deux mains. La couche était énorme et c'était très embarrassant de sentir ce plastique qui lui recouvrait le ventre et les fesses. À cause de l'épaisseur elle ne pouvait même pas fermer les jambes. Les élastiques mordaient dans sa peau, autant sur son ventre, juste au-dessus de son nombril, qu'en haut des cuisses. Elle n'osa pas y toucher. La jeune femme ouvrit la bouche pour une protestation mais la Directrice lui coupa la parole:


"Au moins vous en dites, au mieux cela vaudra. Je veux que vous viviez votre leçon de modestie intensément."

Puis elle s'adressa aux collègues: "Ne vous réjouissez pas trop de ce spectacle: pensez que la prochaine fois ce sera peut-être vous qui serez là, le ventre prêt à éclater dans une couche de bébé taille adulte. Je sais que la souffrance de votre jeune collègue vous trouble - j'ai observé vos mouvements 'discrets', jambes qui se croisent et se décroisent, mains qui discrètement effleurent le ventre -, mais imaginez que les rôles sont inversés..."

Mademoiselle Dominique était soulagée qu'elle put enfin s'asseoir, ce qui cachait plus ou moins cette culotte de la honte. Mais quand la Directrice lui eut attaché les poignets avec des menottes aux barreaux, la clouant bien droite à sa chaise, son soulagement fit place à un horrible pressentiment: 'Et si je dois vraiment aller aux toilettes?' La Directrice devait lire ses pensées, car elle lui dit: "Voilà, il n'y a plus qu'à attendre. Recueillez-vous, que ces derniers instants qui vous restent avant le déluge vous soient bénéfiques."


Le silence était pesant. Depuis quelques minutes on n'entendait plus rien sauf le gargouillis des intestins de Mademoiselle Dominique, d'abord faiblement, puis de plus en plus fort. La jeune femme était horriblement gênée et se contorsionnait pour limiter les bruits, mais rien n'y aidait. Son ventre gonflait et plusieurs fois les menottes l'avaient douloureusement empêchée de se tenir l'abdomen. Elle ouvrit les genoux afin de donner plus d'espace à son ventre, sans se rendre compte qu'elle prenait une pose obscène pour les collègues assises en face d'elle. Madame Françoise faillit jouir à l'instant et dut penser très fort à des théories ennuyeuses de psychologie expérimentale pour retarder un peu son orgasme.

"Madame, s'il vous plaît, laissez-moi aller aux toilettes..." Elle avait le regard suppliant. Le sang s'était retiré de son visage, ses jambes s'étaient couvertes de chair de poule.


La Directrice ne daigna même pas répondre. Elle lui fit un sourire encourageant, notifiant que ce n'était même pas la peine d'insister. Mademoiselle Dominique se mit à pleurer doucement.

Depuis quelques minutes la jeune femme devait se mordre la lèvre inférieure pour ne pas crier de douleur. Son bas-ventre était affreusement gonflé. Plusieurs fois déjà elle avait dû user de toutes ses forces pour serrer les muscles de ses fesses afin d'éviter un accident. Une petite voix continuait à lui dire que la Directrice arrêterait le supplice à temps, lui permettant d'aller décemment aux toilettes, d'enlever cette culotte ridicule, coupant net cette monstrueuse humiliation. Elle s'accrochait à cet espoir.

La Directrice avait les yeux baissés, perdue dans ses pensées, quand un bruit bien connu lui fit soudain tourner la tête vers la suppliciée.


Mademoiselle Dominique avait la bouche grande ouverte sur un cri muet; elle secouait la tête comme quelqu'un qui refuse de se rendre à l'évidence. Puis tout se passa très vite: un horrible bruit d'air sous pression qui s'échappe, suivit d'un écoeurant gargouillis humide.

Mademoiselle Dominique perdait le contrôle de ses sphincters.

Refusant de comprendre, la jeune femme avait redressé la tête, regardant sans les voir ses collègues apparemment immobiles. Une nouvelle crampe, un nouveau grondement qui s'élevait de la couche-culotte. Mademoiselle Dominique sentit une masse brûlante s'insinuer entre ses fesses, tant vers le haut, que vers son sexe. En même temps sa vessie se vida, inondant sa couche. Puis la masse diluée par l'urine envahit son intimité.


En vain elle tenta de lever son derrière, mais ses mains entravées la maintenaient contre le siège de la chaise. Le magma brûlant chercha son chemin, enroba le mont de Vénus. La jeune femme hurla sans retenue, les émotions dépassaient tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent: cette masse cauchemardesque, son impuissance à arrêter ses intestins de se vider, à empêcher sa vessie d'uriner, le regard excité de ses collègues...

Le regard halluciné elle subit les incessants assauts de ses intestins pendant de longues minutes. Elle ouvrit davantage les genoux; la bosse de la couche-culotte avait encore augmenté de volume. A travers le plastique transparent ses collègues pouvaient voir que la couche avait pris une teinte foncée et que la tache continuait à s'agrandir à chaque nouvelle crampe, à chaque nouvelle giclée. Une ligne bleue signalait que la couche était trempée.


Une à une les femmes poussèrent un discret soupir. Pas une ne s'était mise à la place de leur jeune collègue, mais toutes avaient le ventre en feu à cause de la façon obscène avec laquelle la jeune femme s'était battue contre la marée nauséabonde.

Quand la Directrice détacha Mademoiselle Dominique avec l'aide de Madame Madeleine, la jeune femme faillit tomber. La tension avait été trop forte. Sa bouche tremblait et du visage ouvert ne subsistait qu'un masque ravagé par les larmes.

Elle fut traînée dans le coin-douche de la salle de bains. On lui dénuda le haut du corps, ne laissant que la culotte de plastique ridiculement tendue sur la couche-culotte gonflée.

Debout, grelottant, elle attendait la suite.

Des éclairs lui firent ouvrir les yeux: la Directrice était en train de prendre une série de photos 'à toutes fins utiles'. Puis Madame Françoise, volontaire pour aider la Directrice, baissa la culotte en plastique ; le fond en était mouillé, l'urine avait quand même réussi à déborder de la couche- culotte. La bosse obscène de la culotte jetable était tendue à force d'être pleine. Le flash crépita de nouveau. La Directrice nota mentalement que la prochaine victime devrait se promener quelques heures avec sa couche pleine, cela rendrait la leçon de modestie encore plus efficace.


"Tournez-vous. Encore. Mettez les bras sur la tête. Ecartez les jambes. Ouvrez les yeux, regardez dans l'objectif."

Ensuite les attaches de la couche furent défaites et le devant de la couche s'ouvrit, dévoilant le ventre barbouillé et la cellulose trempée. On ne voyait plus le sexe, toute l'intimité de la jeune femme était recouverte de cette masse nauséabonde. Heureusement que le système de ventilation - conçu précisément pour ce genre de situations -, fonctionnait à merveille: il fallait déjà venir très près pour être incommodé par l'odeur pestilentielle.

Mademoiselle Dominique regarda son ventre sans bien comprendre, quand le flash la fit sursauter. Lentement la couche-culotte, entraînée par son poids, se mit à glisser le long des jambes du jeune professeur. Hébétée elle regarda la couche souillée entre ses pieds. L'urine se mit à nouveau à couler, barbouillant l'intérieur de sa jambe droite. Alors seulement elle sembla se rendre compte de ce qui s'était passé et elle se mit à hurler comme une bête, en proie à une crise d'hystérie à laquelle la Directrice mit abruptement fin avec le jet glacé de la lance d'arrosage.

La leçon de modestie était terminée.

Par gigipanpan
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Mardi 17 février 2 17 /02 /Fév 06:48
J'avais eu le temps de me remémorer ma dernière visite chez "N...y" et malgré les souffrances et humiliations endurées, je devais bien avouer que ces journées me manquaient et que mon désir le plus profond était d'entendre à nouveau sonner le téléphone pour entendre la voie de N...y me conviant à un nouveau rendez-vous.

Lorsque je fus à nouveau recontacté, mon interlocutrice me signifia simplement l'heure et le lieu de rendez vous.
Elle m'indiqua que comme précédemment, des instructions me seraient données sur place.

Il était presque neuf heures du matin lorsque je poussais une nouvelle fois, la porte de l'appartement ou j'avais déjà pu expérimenter les talents de N...y.

Une enveloppe m'attendait, posée bien en évidence sur la table de la grande pièce ou je m'étais déshabillé quelques jours plus tôt et y avait vécu des expériences nouvelles.
Je l'ouvrais rapidement pour en lire le contenu.
- Enlève tous tes vêtements, prends avec toi le bandeau noir ainsi que la boite de bouchons auditifs et entre dans la pièce au fond du couloir.
Je me déshabillais entièrement et posais mes habits sur une chaise. Nu des pieds à la tête, je quittais la pièce en emportant avec moi le bandeau que je devrais certainement mettre dans les prochaines minutes.

Je poussais la porte de cette pièce inconnue et découvrit en son centre un appareil fait de métal et de bois qui ressemblait à une sorte de cheval d'arçon avec en plus des emplacements pour les jambes identiques à ceux que l'on voit sur les fauteuil de gynécologie. Sauf que ceux-ci étaient positionné pour que le sujet soit positionné à plat ventre, les jambes écartées.

Je regardait avec attention cette machine infernale. Un nouveau petit mot était posé sur le dessus.
- Installe toi sur le ventre, pose tes jambes dans les écarteurs et referme les sangles qui sont au niveau des genoux. Tu devras aussi serrer autour de ta taille, la ceinture qui est fixée en dessous. Avant d'allonger tes mains le long des pieds de notre engin, met le bandeau sur tes yeux;
Comme tu peux le voir, au bas de chaque pied, il y a une menotte, passe un poignet dans chaque et débrouille toi pour les refermer afin de t'immobiliser tout seul comme un grand. La suite........ tu la découvrira au moment voulu.

En tout premier lieu je mis en place les deux bouchons auditifs et une fois encore, je redécouvrais cette sensation trés étrange de ne plus rien entendre qu'une sourd bourdonnement dans la tête.
Ce ne fut pas facile de commencer par refermer les deux sangles sur mes jambes, car il me fallait me retourner  afin de pouvoir les refermer. Ce fut plus facile pour la grosse ceinture de cuir que je serrais progressivement et qui me plaquait maintenant le ventre contre le cuir du "cheval mécanique".

A chaque pied, une paire de menottes avait été arrimées solidement par de grosses vis qui passaient entre la chaîne et la plaquait contre le bois. Le piège était magnifiquement préparé, et une fois les bracelets refermés, impossible d'envisager de pouvoir se délivrer seul.

Je mis le bandeau sur mes yeux, en prenant soin de vérifier que mes pieds étaient bien attachés, la ceinture en place, et les menottes facilement accessibles,une fois que j'aurais mis en place le bandeau.
A tâtons, j'avançais mes mains vers les pieds de bois massif pour saisir dans chaque main le bracelet d'une menotte. Ce fut plus facile que je ne le pensais pour les refermer sur mes poignets. Il me suffit de prendre avec le pouce et le petit doigt la partie mobile pour entendre presque immédiatement le cliquetis annonçant la fermeture des bracelets.

Il ne m'avais fallu que quelques minutes pour m'auto-attacher et cette position confortable pour le moment me faisait comprendre que j'allais certainement devoir attendre le bon vouloir de N...y.

J'étais dans une position un peu similaire à celle d'une femme sur un fauteuil de "gynéco", mais à l'envers !!!
Comme l'assise en cuir était petite et ne faisait que la longueur du torse, je compris que cette dimension avait été choisie pour libérer complètement l'entre jambe du sujet exposé.
Cuisses écartées, je sentais mon sexe et mes bourses exposées dans le vide. Le fait d'être encore vierge de toute pilosité, me procurait une sensation de frais entre les jambes, même s'il n'y avait pas le moindre courant d'air dans la pièce.

Maintenant, il allait me falloir attendre à nouveau, dans le noir et dans le silence.

La première claque sur les fesses me fit sursauter, non pas tant par sa force, mais par le fait que je n'y attendais pas. Plongé dans mes pensées depuis pas mal de temps, j'en avais fini par oublier ma position et ce qui fatalement allait me tomber dessus.

La main ferme s'abattait sur le globe de mes fesses avec une cadence régulière, alternant la fesse droite, puis la fesse gauche, pour chauffer à la même température la chair fragile de mon postérieur. Mon audition était entravée par les bouchons et je ne percevais qu'un faible son: le claquement de la main sur la peau de mes fesses. J'essayais vainement de contracter mes muscles pour atténuer la brûlure, mais cela ne faisait que me fatiguer un peu plus à lutter contre ce que je ne pouvais empêcher. Cela devait faire maintenant plusieurs minutes que mes fesses recevaient cette magistrale fessée et j'avais l'impression que mes fesses rampaient dans un bain d'eau brûlante. Cette chaleur qui irradiât l'une des parties les plus sensibles de mon corps me faisait transpirer à grosses gouttes. Heureusement cette fois ci, je n'étais pas bâillonné et pouvait reprendre ma respiration également par la bouche se qui atténuait un peu la difficulté à supporter ce traitement. 

Lorsque la fessée cessa, ce fut un immense instant de soulagement, car j'étais au bord de la capitulation et je n'aurais pas hésité à hurler pour essayer de faire stopper cette correction qui me meurtrissait les chairs.

Quelques secondes plus tard, la main qui s'insinua entre mes cuisses me fit comprendre qu'aujourd'hui, je ne bénéficierais d'aucun répit. Une autre main écarta mes fesses pour découvrir un peu plus ma petite rosette. Un doigts inquisiteur s'aventura en moi en tournant sur lui même à chaque progression, cherchant manifestement à me dilater. Il avait du être recouvert de lubrifiant car le va et vient que je subissait se faisait sans aucune agression et il coulissait en moi le plus naturellement du monde.

Ce petit viol continua quelques minutes afin de laisser le temps à mes sphincters de se dilater un peu plus. Je crus un instant que j'allais m'en tirer à bon compte, lorsque je sentis contre mon anus un contact glacial. La pression se fit plus intense et je que j'identifiais maintenant comme un bloc de glace, commença à entrer en moi.
Comment avait fait N...y pour obtenir un tel "sex toys". Une verge de glace dont le diamètre était supportable mais conséquent s'enfonçait en moi, le glaçant au passage les fesses et l'anus. Il devait faire au moins dix centimètres de long et lorsque d'une dernière poussée en avant il disparu, comme un suppositoire, je ressenti dans mon ventre le froid de la glace que je ne pouvais plus contrôler.

Une seconde verge de glace, s'introduisit avec facilité, puis une troisième. Mon rectum était maintenant rempli de verges de glaces qi allaient mettre longtemps à fondre en moi. Même si je le voulais, je ne pouvais expulser de mon ventre les trois glaçons. N...y avait certainement du remplir d'eau des préservatifs et les avoir mis au congélateur pour obtenir ces bâtons de glace qui fondait doucement dans mon ventre. Une fois de plus plus elle maniait à la perfection le chaud et le froid.

Alors que je pensais avoir à supporter un autre "supplice", je sentis une main chaude prendre à pleine main ma verge engourdie par le froid. Elle faisait rouler mon sexe entre ses doigts en ayant bien prit soin de découvrir le prépuce pour mettre à nu la chair la plus sensible. Petit à petit, je sentais mon sexe reprendre vie et grossir dans sa main. Jugeant mon érection satisfaisante, elle commença à me branler lentement d'une seule main, me pressant par petites saccades les testicules de l'autre main. N...y ne cherchait pas à me blesser, connaissant la fragilité des attributs masculins.

Le rythme s'accéléra afin de limiter mon plaisir; Son but fois de plus était de me vider pour m'ôter tout plaisir par la suite. Je ne fus pas long à éjaculer. Alors que mon sexe se flétrissait entre ses doigts pour prendre un peu de repos, N...y entreprit de me masturber à nouveau. Mes  craintes étaient bien fondées, elle voulait à nouveau me vider de tout ce qu'elle pouvait obtenir de mes deux petites testicules.

Ce ne fut pas deux , mais trois éjaculations très rapprochée que N...y réussit à obtenir en un temps record. Vidé de tout envie de bander à nouveau, j'allais devoir certainement recevoir d'autres fessées ou punitions sans aucune envie érectile.

Je sentais en moi fondre les derniers morceaux de glace et j'avais du mal maintenant à refréner les premiers gargouillis annonciateurs de pénibles moments à venir. Comme l'autre jour, j'allais avoir du mal à contenir en moi cette eau glacée qui ne demandait maintenant qu'à être expulsée au dehors de moi.

Mais tel n'était pas le projet de N...y. Elle me détacha en prenant son temps et lorsque je pus me tenir enfin debout, elle me prit par la main pour me conduire aux toilettes. J'avais compris sans qu'elle m'en fasse la demande, qu'il me fallait conserver, mon bandeau. Mais elle décida de m'enlever les deux bouchons auditifs.

Laissé seul pour satisfaire des besoins pressants, je sentais couler l'eau encore glacée qui s' évacuait de mes fesses et me procurait une sensation étrange. Je dus me forcer pour évacuer tout le liquide qui était en moi.

Lorsque je ressortis des wc, je fus conduit à la douche et c'est N...y elle même( ou du moins je le supposais) qui m'arrosa avec le jet d'eau chaude pendant que je savonnais mon corps vidé et mes fesses encore meurtries par les claques que j'avais reçu. Une fois que j'étais bien savonné sur tout le corps N...y m'indiqua que je devait enlever à la main le savon que j'avais sur le corps, car elle ne comptait pas gaspiller encore de l'eau.

- Je vais rester là a te regarder et si dans cinq minutes tu n'est pas entièrement débarrassé de savon, je te donne la correction de ta vie.

Le message était sans ambiguïté. Il me fallait me dépêcher. J'utilisais donc mes mains comme des raclettes pour enlever à chaque passage le maximum de savon. Mais plus je passais mes mains sur mon corps et plus le savons avait tendance à s'étaler. Je voyais dans ma tête les minutes s'écouler et j'étais encore couvert de savon lorsque N...y s'écria:
- Ca suffit maintenant, tu n'es pas capable de faire ça tout seul. Monte dans la baignoire, je vais te rincer.

Un puissant jet d'eau froide me glaça le corps et j'essayais de me protéger de cette eau froide, sachant au final que je devrais lui offrir la totalité de mon corps. Elle me fit tourner sur moi même, écarter les jambes pour passer le jet entre mes cuisses, bref, ce fut un rinçage complet, à une eau qui ne devait pas dépasser 15 degré, que je dus subir.

-Sort de là me dit-elle.

Sans prendre le temps de me sécher, elle me conduisit à nouveau sur le chevalet ou elle entreprit à nouveau de m'attacher solidement, n'oubliant pas de me remettre les bouchons dans mes oreilles. Une fois de plus je me retrouvais dans la nuit , sans entendre le moindre son apte à me prévenir d'un danger ou autre.

Jambes écartées au maximum chevilles sanglées, le ventre plaqué contre le cuir de l'engin et les bras tendus le long des pieds et enfermés dans les menottes, j'attendais à nouveau une correction qui allait à n'en pas douter me réchauffer.

je sentis soudain que l'on agitait entre mes cuisses une sorte de feuillage. N...y me fouettait la raie des fesses, les fesses, les bourses et la verge avec ce qui devait être un bouquet de feuillage. C'était plutôt agréable, et je m'imaginais bêtement que c'était sa façon de me sécher le corps.

Les premières brûlures sur mes fesses et surtout sur la peau de mes testicules, me firent immédiatement comprendre que N...y me fouettait avec un bouquet d'orties. Il ne fallu que quelques minutes pour que les parties touchées par les feuilles urticantes me transforme en un brasier vivant.  je suais maintenant à grosses gouttes, et j'essayais de me contorsionner pour éviter le contact du feuillage.

La douleur devenait intolérable.N'en pouvant plus, je me résignais à crier:
- Stop, c'est trop dur, je n'en peux plus.

N...y cessa immédiatement et je compris qu'elle était en train de réfléchir à une autre punition.

Elle s'approcha de moi, me détacha et me fit mettre sur le dos cette fois sur l'appareil. Je dus remettre mes jambes dans les écarteurs, la ceinture fut serrée sur mon ventre pour me plaquer à nouveau contre le cuir et mes bras reprirent leur place dans les menottes. je me retrouvais dans la même position mais le ventre et le sexe offert cette fois. J'avais du mal à tenir la tête relevée.

La main de N...y  prit mon sexe et commença à me masturber pour provoquer une érection digne de ce nom. Elle accéléra la cadence. La main coulissait de plus en plus vite sur ma verge gonflée par l'excitation. Il ne lui fallu que quelques minutes pour me faire jouir et de son autre main, elle récolta le sperme que je venais d'évacuer.

Dans les secondes qui suivirent, le pouce et l'index de la main de N...y pressaient sur mes mâchoires pour me forcer à ouvir la bouche. En même temps elle essuya son autre main couverte de sperme, sur mes lèvres et dans ma bouche.
- Avale tout et lèche ma main.
L'ordre donné ne souffrait aucune discussion. Je m'exécutais.

- Maintenant cela va être à toi de me satisfaire dit-elle.

Avant de serrer ses cuisses autour de ma tête, elle avait enlevé les deux bouchons de mes oreilles, et je retrouvais pendant quelques secondes une liberté auditive.

Mais bien vite, N...y serra ses cuisses autour de ma tête et elle passa une main sous mon cou pour la soutenir.

- Je veux que tu me lave entièrement. Ce matin, je n'ai pas eu le temps de prendre une douche et je compte sur toi pour ma toilette matinale.
-Gare à toi si tu ne t'y prends pas comme il faut, j'ai le bouquet d'orties à portée de main et ta verge à seulement quelques centimètres.
-Vas-y me dit-elle,commence.

Je sortis ma langue et commençait à lécher ce qui se présentait à moi. C'était son anus. je l'avais en pleine bouche et il me fallu essayer de ne pas penser à la forte odeur qui se dégageait de ses fesses. J'étais certain que N...y avait préparé cet instant et avait volontairement omis de se laver.
Sachant ce qui m'attendait si je n'obéissais pas, je léchais avec application la raie de ses fesses et le petit bouton que je sentais sous la langue et qui bougeait à chaque passage de ma langue.

Semblant satisfaite de mon travail, N...y bougea légèrement de place pour m'offrir maintenant son sexe. Je sentis avec la langue qu'elle était entièrement rasée et cela me facilita la tache. A coup de langue répétés, je lui léchais les grandes lèvres et n'oubliais pas de passer aussi entre les deux orifices. Pendant de longues minutes je dus continuer à la lécher, et à chaque fois que je voulais reprendre mon souffle, sa main ferme me pressait le cou pour m'obliger à reprendre la cadence.

- Plus profond avec ta langue me dit-elle. La bouche complètement mouillée par la salive, mais aussi par ses liqueurs vaginales, je m'exécutais et plongeais ma langue dans l'étroit fourreau de chair chaude et humide. J'essayais de tourner ma langue le plus vite possible, espérant la faire jouir rapidement.

Mais apparemment, son plaisir était long à venir et j'étais obligé de continuer à la lécher du mieux que je pouvais.
Au moment ou je m'y attendais le moins, je sentis une main reprendre ma verge et la secouer dans tous les sens pour la faire grossir. Elle voulait certainement me faire jouir en même temps qu'elle.

Je continuais à lui lécher le sexe et essayais de m'attarder sur son clitoris afin d'accélérer sa jouissance.
Entre mes jambes, je sentais monter mon désir et je compris qu'il me fallait la faire jouir avant moi, sous peine de représailles.
 J'avais vu juste. Lorsque je l'entendis pousser un râle de plaisir, elle me dit d'une voix calme:

-Heureusement que tu n'as pas joui avant moi, car je t'aurais brûlé tes petites boules toutes rouges.

Elle me détacha et me fit comprendre que je devais retourner dans la pièce pour me vêtir et prendre congé.La séance était finie.
Le corps encore meurti par le venin des orties et par la fessée encore douloureuse, je quittais l'appartement ou j'avais passé sans m'en rendre compte une bonne parie de la journée.



Par gigipanpan
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Samedi 7 février 6 07 /02 /Fév 17:04
J'étais maintenant seul dans la pièce, toujours maintenu solidement en position horizontale sur le chevalet qui balançait légèrement à chacun de mes biens faibles mouvements.
Mon ventre continuait de gargouiller et je sentais le liquide salé faire son oeuvre petit à petit. Combien de temps est ce que j'allais pouvoir retenir en moi cette eau que je ne pouvais expulser sous peine de sévères représailles.

Il me fallait essayer de me détendre tout en contractant  mon anus à chaque secousse interne annonciatrice des pires difficultés. Heureuses ment le fait d'avoir le ventre libre, et non compressé contre le bois, me permettait de pouvoir espérer tenir jusqu'à l'arrivée de N...y.

Un bon quart d'heure avait du passer lorsqu'un assaut dans mon ventre m'obligeait à serrer au maximum mes sphincters pour éviter de relâcher le liquide. Les efforts pour conserver en moi la totalité du lavement, me faisait transpirer abondamment. Mon front coulait de grosses gouttes et je sentais aussi mon dos ruisseler. Bientôt tout mon corps fut littéralement en nage.

Mes contracter ses fesses en ayant les jambes écartées n'était pas chose facile et je sentais bien que je n'allais pas pouvoir m'opposer bien longtemps à l'humiliation suprême.

J'entendis soudain la porte s'ouvrir et des pas résonnèrent sur le sol et se rapprochèrent de moi. Des rires fusèrent et je pus distinguer sans me tromper trois voix masculines et deux voix féminines.
-Mettez le en position demanda la voix féminine inconnue.

Presque immédiatement le chevalet bascula vers l'arrière, mes pieds étant certainement maintenant très prés du sol. Les bras encore en haut mon corps devait être incliné à 45° par rapport au sol. Un bruit métallique sous moi me fit penser à celui d'une bassine que l'on pose au sol.

Puis plus rien. Les cinq personnes discutaient entre elles comme si de rien n'était, mais il m'était impossible d'entendre distinctement leurs paroles. Le temps passait et je transpirait de plus en plus. Je serrais les dents dans l'espoir de tenir jusqu'à la fin de cet affreux supplice que je devait subir devant cinq pairesd' yeux inconnus.

Soudain je compris que j'allais capituler, les premières gouttes perlèrent entre mes cuisses et je dus faire un effort sur humain pour ne pas me relâcher complètement. J'essayais de contrôler le flot qui commençait à sortir de mon ventre et cela provoqua l'hilarité de l'assistance.
- Va-t-il réussir à ne pas tacher le sol ? dit l'un des garçons

Je serrais mes fesses de toutes mes forces, sentant couler le long de mes bourses le liquide chaud qui a flot maintenant régulier s'échappait de mon anus que je ne pouvais contenir fermé.
Il me fallait essayer de contrôler le débit du mieux possible car c'était à n'en pas douter la seule façon de m'en tirer à bon compte. Le bruit de l'eau sur le métal me conforta dans l'idée que l'on avait placé sous moi un récipient métallique.
L'eau coulait maintenant de plus en fort et j'avais énormément de mal à continuer à me contracter au maximum. Au prix d'efforts dont je ne me serais jamais imaginé capable, je réussi à ne pas exploser et à canaliser le débit de mon propre orifice.
Par bonheur je n'évacuais que de l'eau, et je pensais pouvoir éviter la sanction insupportable d'avoir à déféquer en public. Au bout d'interminables minutes, je constatais en presque vainqueur que l'eau était totalement sorti de mon ventre.

Une salve d'applaudissement me signifiât la fin de mon cauchemar. On me détacha, sans pour autant enlever ma cagoule, et je fus autorisé à me rendre à la salle de bain accompagné par une personne qui m'aida avec application dans ma toilette.
J'étais à la fois mort de honte, mais content intérieurement de ne pas avoir cédé à la panique.
J'avais évité la honte absolue............




Par gigipanpan
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