Jeudi 16 décembre 4 16 /12 /Déc 16:09

 

A onze ans, mes parents décidèrent que nous passerions nos vacances à la montagne, dans un village de Haute-Savoie. Le logement qu'ils avaient loué se trouvait en face d'une ferme, où je passais les trois quarts de mon temps. La fermière avait trois enfants, Catherine, une fille de sept ans, Daniel, un garçon de huit et Maryse, une grande fille de treize. J'aimais l'ambiance qui règnait dans cette maison, à cause des odeurs, de vache, de lait, à cause de la familiarité avec tout ce qui était naturel, du rythme des travaux que je demandais à partager avec mes petits moyens, à cause de la prépondérance des femmes dans cet univers : en effet, à cette époque de l'année, les hommes étaient constamment occupés à des travaux éloignés de la maison, et je ne les voyais que très rarement..


La fermière était une forte femme chataîne, aux cheveux courts, vêtue en général d'une salopette et chaussée de bottes en caoutchouc. La peau de ses bras potelés était dorée et couverte de taches de rousseur. Elle avait des gestes énergiques, sauf quand elle prenait ses enfants les plus jeunes pour les caliner, ce qui arrivait plusieurs fois par jour mais jamais longtemps. Un après-midi que je venais pour m'occuper, je ne vis pas Daniel, et questionnai la fermière.

Elle me répondit de sa voix forte, et empreinte d'autorité :

— ah je l'ai mis au lit avec une bonne fessée ! il est puni jusqu'à demain.

Je ne cherchai pas à en savoir plus. J'étais vexé pour le garçon, que sa mère aie mis ainsi les copains au courant. Je passai donc mon après-midi avec les filles, à garder les oies, dont j'avais, sans vouloir le montrer, un peu peur.

Le lendemain, la présence de la fessée dans le paysage se précisa. J'étais allé chercher mon copain avant la fin du repas, et il finissait un biftek en pleurnichant. Sa mère lui disait :

— t'iras dehors quands t'auras fini.

Et il termina laborieusement son repas. Quand il fut prêt à sortir, je ne sais pas ce qui me poussa à dire à la maman d'un air un peu supérieur :

— moi, j'aurais pas mangé quand même.

— Eh bien je te déculotterais sur le trottoir pis je te donnerais une bonne fessée !


Cette menace fictive me fit l'effet d'une bombe. Tous mes émois de l'école primaire se trouvaient d'un coup ravivés, et par cette grosse femme que j'aimais bien, qui sentait le lait et la vache, et qui aurait pu me soulever sous son bras comme si j'avais été une corbeille de linge sale. Je sortis sans rien rajouter, évidemment, mais le soir mes rêveries quittèrent la classe de CM1 pour une ambiance de ferme, où je voyais successivement Daniel, puis ses deux sœurs, fessés, sous le bras de la fermière. Je voyais surtout de fortes mains en train de déculotter des fesses blanches, et je me repassais la scène en boucle, à ma plus grande excitation. Cependant les jours passaient sans que j'assiste à une vraie fessée, administrée devant moi à l'un ou l'autre des enfants.


Un après-midi, pourtant, une dispute entre les deux filles tourna au vinaigre. La plus grande finit par donner à sa sœur un violent coup de baguette de noisetier dans les mollets, et la petite se mit à hurler en frottant sa marque rouge. Alertée par les pleurs, la maman déboula, et se fit raconter ce qui s'était passé. La grande s'était réfugiée dans sa chambre, mais la fermière ne mit pas longtemps à l'y trouver et à la ramener parmi nous d'une poigne sans réplique. Alors elle hurla littéralement :

— tu vas demander pardon à ta petite sœur !

— pardon !

— et pis je vais te passer l'envie de recommencer !

Alors la fermière empoigna Maryse sous son bras, et malgré les cris de la fille, troussa sa jupe, découvrant une culotte de coton qui serrait un postérieur déjà bien développé. Après quoi elle baissa ladite culotte, et, tournant la punie vers nous de façon que nous n'en perdions pas une miette, commença à fesser d'une main lourde, mais rapide, toutefois : chez cette aimable femme, il y avait toujours tellement de travail qu'une fessée elle-même devait s'administrer tambour battant. J'étais sidéré : voir les fesses d'une grande fille, qui faisait déjà femme à côté de nous, et les voir ainsi se tortiller et rougir sous les coups, ça dépassait tout ce que j'avais déjà pu imaginer. A la fin de la correction, la fermière tendit la main en demandant à la petite :

— passe-moi la baguette qu'elle comprenne ce qu'elle a fait !

Et, Maryse eut beau trépigner, la fessée se termina par une demi-douzaine de coups qui laissèrent des rayures rouges sur le fond déjà coloré des fesses de la gamine.

— et file au lit ! que je te revoie plus de la journée !

 

La fermière reprit son souffle, puis s'adressa à moi en souriant, d'un air radouci :

— T'as eu peur ? T'as pas besoin, les petits, je ne les fesse pas aussi fort.

J'étais très surpris également qu'elle emploie le verbe fesser. Il m'avait toujours paru un peu savant, un peu affecté, et l'entendre dans la bouche de la fermière me paraissait incongru. Mais, après tout, elle avait été à l'école, comme moi.

Je me rendis compte par la suite que l'emploi de ce mot était très familier à la ferme, ce qui était loin de me déplaire : il m'a toujours mis dans tous mes états.


La fin du séjour approchant, mes parents, ayant remarqué la bonne mine que j'avais, et le plaisir que je semblais prendre avec les enfants de la fermière, négocièrent deux semaines supplémentaires pour moi, en pension à la ferme, après quoi ils reviendraient me chercher pour la rentrée.

— il a un peu de mal à manger, prévint ma mère; anxieuse.

— Vous verrez, avec moi, il va manger de tout ! répliqua la fermière.

Je l'ai dit, j'aimais l'atmosphère et les senteurs de la ferme, où on sentait le lait et la vache. Même l'odeur du fumier, même l'odeur des cabinets, n'étaient pas sans charme. Ces derniers étaient un cabanon de bois, au fond du jardin, où l'on s'asseyait sur une planche percée d'un trou. L'ensemble ne donnait pas, comme chez soi où l'on fait ses besoins dans la faïence, l'envie de tirer la chasse et de sortir au plus vite en se pinçant le nez, et pourtant ça sentait fort. Mais non, les orties qui bordaient le cabanon, la proximité du potager, la présence toute proche du fumier, faisaient qu'on se sentait tout simplement faire partie de la nature, et bouser de façon pas plus répugnante que les vaches. Quand j'allais m'y assoir le matin, après qu'en fut sortie la grande Maryse, en pyjama, les yeux ensommeillés, et que je trouvais la place chaude, il n'y avait pas trace de dégoût dans ce que j'éprouvais.


Et je suis bien obligé d'en revenir au fameux fromage. Difficile d'esquiver ce mets, à la campagne, d'autant plus qu'on en fabriquait à la fromagerie du village, où ma fermière apportait chaque jour des bouilles de lait fraîchement trait.

Parfois, je montais dans la 203 pick up pour l'accompagner, car, réellement, je l'aimais bien, et je recherchais sa compagnie. C'est ainsi qu'un beau soir, alors que mes parents étaient rentrés le matin même à leur domicile, et que nous roulions en direction de la fromagerie, le sujet revint sur le tapis.

— Tu n'as pas mangé de fromage, au goûter ?

— Ben non, j'aime pas.

— Ah, tu sais qu'avec moi, il faut manger de tout !

— Ben oui, mais j'peux pas.

— Elle te donne jamais de fessée, ta maman ?

— Non.

— Parce que moi, j'aurai vite fait de t'en faire manger.

Et la conversation s'arrêta là. Arrivés à la fromagerie, la robuste fermière porta elle-même les lourdes bouilles aux femmes qui l'attendaient. Tous les hommes étaient aux champs. Je humais, en douce, les odeurs de lait suret, de crème, de fromage qui flottaient dans les lieux, et cela me plaisait, en secret, évidemment. Avant de repartir, mon hôtesse se fit couper un morceau de morbier gros comme la paume de sa main, et s'avança vers moi :

— tiens, dis merci aux dames, voilà ton goûter.

— Mais j'aime pas...

— Ah, tu sais ce que je t'ai dit ?

— Mais non, j'aime pas .

— Alors tu vas voir, tes fesses !

Et je me retrouvai déculotté en un tournemain par la robuste fermière, qui me souleva sous son bras comme si j'avais été un bambin de trois ans. Après quoi, elle se mit à fesser sans brutalité, pas aussi fort que sa grande fille, mais vigoureusement quand même, sous les rires des assistantes.

J'avais déjà été fessé de la main de mon instituteur, mais l'impression était toute différente. Il n'y avais pas eu, cette fois-ci, ce protocole humiliant d'appel sur le devant de la scène, et de déculottage public. Certes, j'étais déculotté, par une femme, devant trois autres qui gloussaient sans cacher leur plaisir, que cela amusait visiblement de voir mes fesses et ma honte à les montrer. D'autre part, la main de ma fesseuse m'administrait la correction sur un tempo assez vif, et plein de naturel, pourrais-je écrire, alors que le maître m'avait fessé avec une certaine solemnité, en détachant bien les claques.

Quand la bonne fermière estima que mes fesses étaient assez rouges, elle me posa sur une chaise, culottes en tire-bouchon, tourné face au mur, et me mit le morceau de morbier dans la main :

— Tu remettras ta culotte quand t'auras tout mangé !

Je m'exécutai laborieusement, stimulé de temps à autre par une bonne claque qui s'abattait sur mon postérieur, déclanchant rires et commentaires des commères :

— Il a des bonnes fesses quand même, pour un petit de la ville !

— faut bien qu'il prenne des forces, pendant les vacances !

— des forces, pis des bonnes habitudes, trancha ma correctrice.

— T'as pas honte, de nous montrer tes fesses ?

— Alors, c'était une bonne fessée, ça ? T'en reçois pas , des comme ça, chez tes parents ? ça te fera un souvenir de vacances.

Et, quand j'eus enfin terminé, la fermière me reculotta elle-même avant de me descendre de la chaise. J'étais sans voix et sans réaction, la bouche pleine de ce fromage qui, il fallait bien le dire, n'était pas mauvais du tout. Je me rassis dans la 203, les fesses en feu, et le rouge aux joues.


Ma correctrice riait en conduisant, et me fit une bise sonore sur la joue quand nous fumes arrivés, avant de descendre de voiture. Autant la fessée administrée dans la classe m'avait semblé destinée à m'anéantir, à me laisser coi et humilié à jamais devant mes condisciples, autant celle-ci, toute cuisante et quand même vexante qu'elle fut, me paraissait empreinte, comment dirais-je, de bonne franquette, et jusqu'aux moqueries des assistantes ne me paraissaient pas méchantes : ces femmes étaient habituées, à la différence du maître d'école, à voir et à toucher des fesses de petit garçon, et leur appliquer une correction n'était pas, pour elles, une transgression de la pudeur et des usages. Juste une méthode pour les empêcher de se prendre trop au sérieux, de se croire déjà des hommes, et de crâner comme le coq de la basse-cour. Une façon de leur rappeler ce qu'ils étaient, et d'où ils venaient. Après cette déculottée, c'est vrai que je ne la ramenais plus.


Bien entendu, j'étais incapable d'en tenir rancune à la fermière. Au contraire, j'avais envie de me blottir contre elle, et qu'elle me caresse les cheveux, ce qui lui arriva d'ailleurs plus d'une fois. J'avais aussi envie qu'elle me fesse à nouveau, et sur ce plan je ne fus pas déçu. Il me suffit, pendant ces deux semaines, de m'associer aux bêtises que commettait le petit Daniel, ou de me disputer avec les filles, et j'étais déculotté à chaque fois : la fermière ne donnait pas de gifles, et n'aurait pas fessé sur le pantalon, ce qui pour elle aurait équivalu à une ridicule pichenette. Non, une bonne fessée ne se concevait pour elle que sur des fesses nues, et si possible en public, sur le trottoir, par exemple.

Ces fessées furent la source d'innombrables rêveries vespérales. Le monde féminin de la fermière, à la fois rassurant et follement excitant, était le cadre des histoires que je me racontais.


Les fessées administrées à ses enfants me permettaient de visualiser celles que je recevais, et je pouvais ainsi m'imaginer en objet et en spectateur des bonnes déculottées presque quotidiennes. Je revoyais avec délectation appararaître des fesses blanches, d'un blanc presque lumineux – la lune – qui allaient être corrigées, de bonnes fesses bien rondes au grain de peau délicat, toutes surprises et vexées de se retrouver exposées aux regards et à la bonne fessée qui allait les rougir – et pour mieux ressentir cette honte je me représentais en parallèle le visage de l'enfant fessé. J'étais évidemment en érection en y repensant le soir, mais je n'avais pas le temps de commencer à bander lorsque j'étais fessé, ce qui m'épargna sans doute bien des complications.


Hélas, les meilleures choses ont une fin. Il me fallut bien retourner à la maison, et ranger ces moments délicieux avec mes autres souvenirs de vacances. Et mes parents ne furent pas peu surpris du goût que je manifestai dès lors pour le fromage, de mon aveu que j'avais été déculotté à plusieurs reprises et que la bonne fermière n'avait agi que pour mon bien, que je lui en étais reconnaissant... Ni enfin de mes affirmations péremptoires sur la nécessité de fesser les enfants indisciplinés, après les avoir déculottés devant tout le monde.


Par PANPAN
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Lundi 13 décembre 1 13 /12 /Déc 15:07

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Par PANPAN
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Lundi 13 décembre 1 13 /12 /Déc 14:46

Lorsque, tout essoufflé, je toquai à la porte de ma classe, j'avais la gorge nouée, l'estomac retourné et le cœur sur les talons. La leçon avait commencé depuis huit minutes et une fois de plus, pour la 3ème et fatidique fois, j'étais en retard !

 

En retard ! Une bien fâcheuse habitude... Et ce, malgré ma mère qui, chaque matin, me houspille en me réveille du plat de mon chausson. Le mal semblait inguérissable, plus fort que les menaces. « C'est mon dernier avertissement. La prochaine fois, ce sera chez Madame la Directrice ! », m'avait prévenu Mlle Roselyne, notre professeur principale, tout en chauffant mes mains d'une bonne dizaine de coups de férule suivis de cinq minutes de pénitence à genoux à côté de son bureau.

Ce matin n'est pas comme les autres. A peine suis-je réveillé qu'une pensée lancinante comme des coups d'aiguille m'a jeté bas du lit. Désormais, une crainte folle gouverne tous mes gestes. Vite ! Débarbouillage exprès sous la douche, petit déjeuner sur le pouce, et en avant ! Je me démène comme un fou. Regagner le temps perdu, ne pas rater mon tram...

 

La crainte me donne des ailes. Mon dernier retard remonte à quelques jours à peine. Je l'avais échappé belle cette fois-là ! Les retards à répétition, cela coûtait cher et, malgré tout, Mlle Roselyne s'était contentée de cette sanction. Cependant, muni de cet avertissement, j'en avais aussitôt oublié la vive cuisson et la myriade de picotements qui sourdaient de mes paumes enflées et rougies.

 

Chère Mademoiselle Roselyne ! A 25 ans environ, jeune et jolie femme, vous étiez une nouvelle enseignante, promue professeur principale depuis deux années seulement. Malgré votre jeunesse et votre expérience toute fraîche, vous aviez vite adopté le strict régime de discipline de notre institution privée. A vrai dire, contrairement à toutes vos collègues si promptes à sévir, votre fermeté tempérée de gentillesse vous avait rapidement attiré la sympathie de vos élèves. Vous saviez vous faire craindre et respecter, mais aussi vous faire aimer. Au surplus, la délicatesse si féminine de vos traits contredisait l'air strict d'autorité que vous vous efforciez d'affecter en classe pour mieux vous imposer.

Vous aviez conquis vos élèves et j'étais moi-même tombé sous le charme de votre chevelure flamboyante, de votre visage parsemé de grains de son et de vos yeux verts. Votre petit nez joliment retroussé et votre bouche pulpeuse autant que votre sourire gracieux étaient sources d'émois tous nouveaux pour moi. Comme pour la plupart des garçons les plus mûrs de ma classe en cette période d'éveil de la puberté, vos hanches courbes, vos seins qui gonflaient généreusement votre chemisier, vos longues jambes gainées de bas clairs émoustillaient ma juvénile sensualité. Sans oser me l'avouer, j'étais amoureux de vous. Lorsque vous m'aviez puni, je m'en étais senti à la fois mortifié en même temps que secrètement flatté. D'une certaine façon, vous vous étiez donc intéressée à moi ! Et c'était bien cela justement qui aggravait mon trouble. Oseriez-vous mettre votre menace à exécution ?

 

Je ne vous avais vue qu'une fois vous mettre en colère. Excédée par les dissipations excessives d'un garçon plus âgé que moi et son dédain pour vos avertissements, vous aviez fini par l'envoyer chez la « Madame la Directrice », sans trop savoir ce qu'il encourrait. Quand il était revenu de cette visite tant redoutée, ses épaules étaient secouées de spasmes et son visage aussi cramoisi que ses cuisses robustes. Débordant les lisières de sa culotte courte d'uniforme et se détachant distinctement sur la peau blanche des cuisses, de fines zébrures rouges attestaient la sévérité de la correction. Le martinet ! A l'évidence, la directrice l'avait fouetté, et fouetté sans ménagement. Perplexe sur l'instant, vous aviez compris que vous aviez gagné, raffermissant ainsi votre autorité.

 

Madame la directrice ! Le cauchemar de tous les garçons de cette institution privée de la région parisienne... On ne pouvait espérer la moindre clémence de cette femme élégante à la beauté altière et sévère qui prônait la discipline la plus stricte vis-à-vis des garçons et l'usage libéral des châtiments corporels censés punir nos moindres méfaits sans distinction d'âge. Sa sévérité s'y illustrait sans faille jour après jour avec la conscience absolue du devoir accompli. Il en allait de sa réputation et l'on pouvait le proclamer à la ronde « leurs élèves y sont si bien tenus ! ».

Avec elle, pas d'échappatoire possible. C'était automatiquement l'épouvantable « fessée magistrale ». Et pas n'importe quelle fessée ! Une formidable et honteuse fessée déculottée à derrière nu qui avait de quoi en terroriser plus d'un. Je pouvais en parler en connaissance de cause. J'y étais passé il y avait un an et m'étais bien juré de ne jamais plus l'affronter. Ce jour-là, j'avais bien cru défaillir autant de honte que de douleur !...

 

J'ai beau allonger mes longues jambes d'adolescent, le chemin semble interminable. Alourdi par mon cartable, gêné aux entournures par ma vieille culotte courte d'uniforme de l'an dernier, j'ai du mal à courir. Saleté de culotte ! Je n'avais pas eu d'autre choix que de la remettre bon gré mal gré, la nouvelle étant au raccommodage pour cause d'accroc. Entre-temps, j'avais grandi et forci, et c'est au prix de nombre tortillements et déhanchements que j'avais réussi à l'enfiler, incapable toutefois de fermer le bouton du haut. La gêne est palpable. D'une taille trop courte, cette culotte bien trop étroite enserre mes formes, bridant à l'excès le tour de mes cuisses, de mon entrejambe et surtout une paire de fesses plutôt joufflues qui m'attirent les taquineries des camarades de mon âge, et que les « grands » ne se privent pas de pincer malignement quand j'ai le dos tourné. A présent, je sens l'air aigrelet de novembre marbrer de rose mes cuisses nues.

 

Courir jusqu'à l'arrêt, sauter dans le wagon déjà en marche... Catastrophe ! Au lieu d'aller tout droit, le tram amorce lentement une longue courbe. Il s'éloigne, emportant mes espoirs. Obsédé par mes sombres pensées, je me suis trompé de tram ! Vite, sauter en marche... revenir sur mes pas...

Ouf ! Voici enfin le bon tram !... Comme il se traîne d'arrêt en arrêt ce tortillard alors que les minutes fuient à toute allure ! La panique empire, grossissant un peu plus la boule au fond de ma gorge.

Bon sang, quel tortillard ! Plus l'aiguille de ma montre galope vers l'heure fatidique, plus mes membres s'engluent dans une sorte de mélasse. Le désespoir tenaille mon ventre. Derniers mètres, au pas de course. Trop tard ! Le portail est fermé et personne en vue ! Résigné, je sonne. Je vois le gros concierge s'approcher d'un pas traînant, bedaine en avant sous son tablier bleu, casquette vissée sur sa tête boursouflée de graisse, bougon autant qu'on puisse l'être. Le seul bonhomme de l'institution pour faire honneur à notre sexe ! Il me toise méchamment de ses petits yeux de porcin et je me tasse sur moi-même. Mon sort est scellé. Avec un retard pareil, sans mot d'excuse, plus de miracle à attendre.

A travers la porte de ma classe, j'entends la voix claire de Mlle Roselyne. Effleurant doucement le panneau de bois, mes doigts me font l'effet d'un bruit d'enfer. Sans réponse, je dois m'y reprendre à deux fois avant d'entrer.

 

A peine ai-je passé timidement ma tête dans l'entrebâillement qu'un long chuintement d'air refluant bruyamment dans les poitrines salue mon apparition. On compatissait ! Cloué sur le seuil, l'esprit tournant à vide, je sens aussitôt les dizaines de paires d'yeux braqués sur moi. Debout sur son estrade, Mlle Roselyne, un livre déployé dans une main, m'ausculte longuement de la tête aux pieds sans mot dire alors que, immobile, les jambes en coton, je me sens fondre sous son regard implacable.

—  Encore en retard, Monsieur ? 

— Mademoiselle...Je... 

En deux enjambées elle est sur moi. Je croyais qu'elle allait me gifler. Happé par une oreille, je suis remorqué irrésistiblement jusqu'à son estrade avec une vigueur insoupçonnée chez cette jeune femme d'apparence délicate.

— A genoux, là, près de moi ! 

Désemparé, je m'effondre sur mes genoux, mon cartable à côté de moi, sans avoir eu la permission d'ôter mon manteau. Que se passe-t-il ? Pas de coups de férule ni de remontrances. Rien que le silence ou plutôt, la voix de Mlle Roselyne reprenant la leçon comme si j'étais transparent. Aurais-je donc une seconde chance ? Je reste en pénitence à ruminer sur mon sort. Mes genoux, mes cuisses et mon dos commencent à s'ankyloser. J'arrondis mes épaules et repousse mes reins en arrière pour les soulager. Ce faisant, l'étoffe de ma culotte se tend et la couture médiane s'insère un peu plus profondément dans la fente fessière me rappelant désagréablement à l'ordre. Je suppute mes chances. Peut-être consentira-telle à passer l'éponge ? Sa voix coupe net mes spéculations.

— Regagnez votre place. Nous règlerons cela tout à l'heure chez Mme la Directrice à la récréation.

Nouveaux murmures dans la classe. Impression que quelque chose aspire subitement mon estomac vers le bas, le malaxe. Ma bouche se dessèche, mes oreilles se mettent à bourdonner.

 

Jusqu'à l'heure de la récréation, je me concentre de toutes mes forces sur la leçon, essayant de refouler le terrible souvenir de ma fessée magistrale. Rien de comparable avec les fessées de mon beau-père qui n'hésitait pas à me chauffer les fesses à l'occasion. Sa large main englobant presque toute la surface dénudée des mes grosses joues fessières, me donnait l'impression qu'elles étaient toutes menues ! En fin de compte, plus de bruit que de mal.

Pour notre directrice, un châtiment corporel était l'ultima ratio d'une éducation bien pensée à l'obéissance et au respect aux règles de discipline et de bienséance. Et j'y avais contrevenu. Comme tant d'autres mon tour était venu... Une mauvaise conduite dans la rue avec trois complices... Juste une stupide bordée de gros mots envers une dame m'avait valu la correction de ma vie. Comble de malchance, elle était professeur à l'école voisine de jeunes filles ! Le déshonneur suprême pour notre institution...

Il avait fallu expier nos insolences. D'abord une correction collective... d'effroyables cinglées de férule à vous faire exploser les mains et qui vous foudroient sur place, et moi, le dit meneur, traîné manu militari jusqu'à la salle de correction, une petite pièce carrelée de blanc réverbérant et amplifiant tous les bruits, claques ou cinglées de martinet sur les chairs dénudées et associés aux supplications et sanglots... Là, elle m'avait elle-même déculotté entièrement. C'était la première fois qu'une étrangère me voyait nu. Le choc de ma vie ! Jamais je ne m'étais senti aussi vulnérable, aussi honteux ; une honte effroyable bien vite oubliée sous l'intolérable douleur des claques formidables qui s'abattirent aussitôt sur mes fesses nues.

 

Durant un temps interminable, ployé sous son bras, ma culotte et mon slip autour de mes chevilles, j'avais vécu alors un véritable enfer. Jamais je n'aurais pu croire qu'une fessée pût faire aussi mal. Elle claquait méthodiquement mes fesses et mes cuisses sans épargner la moindre parcelle de peau. Sa main aux doigts fins et durs comme des baguettes giflaient mes chairs rebondies y laissant leurs cuisantes empreintes. Il me semblait que, chauffée à blanc, leur peau allait exploser en lambeaux.

 

La suite se perd dans un brouillard. Affolé d'angoisse, la gorge étranglée de sanglots, j'avais eu beau la supplier, rien n'avait pu faire fléchir cette femme impitoyable. J'étais sûr qu'elle ne s'arrêterait jamais. Emporté par la douleur, j'avais cru défaillir, abandonnant ma volonté à son impitoyable sévérité. Et quand je me crus enfin délivré, je la vie s'emparer d'un martinet. Elle fouetta le devant et le dos de mes cuisses encore vierges, puis mes mollets d'une bonne vingtaine de cinglées qui m'avaient fait bondir, fléchir et contorsionner comme un ver sans pouvoir empêcher les brûlantes lanières d'enlacer mes chairs meurtries de leurs baisers de feu. Je venais de faire connaissance avec la fameuse et redoutée « fessée magistrale » qui me laissa pantelant et soumis. Ensuite, retrouver mes camarades de classe, marqué des infâmes flétrissures, si visibles au-dessous de ma culotte.

Un an s'était écoulé depuis cette fameuse fessée et entre-temps j'avais grandi et à cet âge là les souvenirs paraissent vieux d'un demi siècle. Malgré la menace ambiante et mes craintes, ma vigilance s'était émoussée et, j'avais fini par me croire définitivement intouchable !

 

La sonnerie retentit et, au signal, tous les élèves se préparent à sortir. Et moi ?

— Non, pas vous ! Restez ici, Monsieur. 

La classe désertée, je la vois classer ses affaires puis se lever et se diriger vers moi, le visage calme, mais un regard insoutenable qui me fait baisser la tête. Les battements de mon cœur s'accélèrent. Soudain, je me sens saisi par une oreille et d'une traction vigoureuse, extrait sans ménagement de mon pupitre. Dès cet instant, la confusion s'empare de moi, brouillant toutes mes pensées. Le corps tétanisé, le ventre noué, force m'est de la suivre.

Elle me fait traverser le vaste vestibule jusqu'à l'imposante porte à double battant du bureau de la directrice qu'elle toque fermement. Une voix lointaine lui demande d'entrer. Je pénètre me une fois de plus dans le saints des saints. Combien elle est intimidante cette pièce tant elle me paraît immense et lumineuse avec son haut plafond et ses deux grandes fenêtres parées de rideaux de velours et ses meubles anciens dressés comme des monuments.

 

D'un petit bureau attenant, Mlle Sylviane, la secrétaire, vient à notre rencontre. C'est une jolie jeune fille d'une vingtaine d'années qui, pour nous les grands, est à la croisée de sentiments antagonistes. On peut la chérir comme la détester. Placée au premier poste d'écoute de nos malheurs, elle est dans le secret des lieux et il lui arrive fréquemment d'assister à notre déchéance de punis. Un châtiment corporel en sa présence, même une simple paire de gifles, c'est le gouffre sans fond de l'ignominie.

— Madame la Directrice est-elle ici ?

— Non, je regrette, Mademoiselle. Elle a dû s'absenter pour la journée.

La nouvelle me met du baume au cœur Absente, semble-t-il. Je me mets à respirer. Il y a un flottement dans l'air. Puis un bref conciliabule me ramène vite aux sens des basses réalités terrestres. La jeune demoiselle me fixe longuement des yeux accroissant mon malaise et, hochant la tête, pose une question qui relance mon inquiétude.

— Cet élève est sans doute puni ? Vous vouliez sans doute que Madame la directrice s'en charge ?

— En effet, j'ai dû le punir... Des retards répétés... Je lui ai déjà donné deux avertissements. Je ne puis renoncer à ma promesse, sinon...

— Je comprends, mais Madame ne sera pas de retour avant demain... Des retards répétés, dites-vous ?... En somme, la punition ne peut donc souffrir... d'aucun retard... Habituellement, les retardataires sont punis d'une simple fessée déculottée à la main, et ici même. Rien ne vous empêche de corriger ce garçon vous-même dans ce bureau, Mademoiselle.

— C'est une éventualité, en effet... Vous avez raison... Finissons-en... Mais ici, dans ce bureau ?

— Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle. Vous n'êtes pas la seule. Vous savez, j'en ai l'habitude ! Et ce grand garçon ne sera ni le premier ni le dernier à recevoir la fessée culotte baissée en ma présence... » insinua-telle avec un petit sourire mielleux tout en m'observant de son regard en coin.

 

Tout d'abord, sa voix, comme des sons étrangers, glisse jusqu'à mes oreilles puis, toute bruissante d'étincelles, infuse lentement dans mon cerveau une cacophonie qui finit par pétrifier tout entendement. Plus je tente de récuser ces paroles qui m'accablent de honte, plus je sens mon corps se raidir tandis toute la pièce et son mobilier semblent bouger et se distordre sous des angles les plus saugrenus. Loin de se douter de l'effet désastreux que produit sur moi cette proposition pernicieuse, Mlle Henriette paraît se raffermir dans sa décision en s'adressant à moi.

— Ne croyez pas vous être tiré d'affaire, mon garçon. Vous la cherchiez, cette fessée ? Eh bien, vous l'aurez ! Et c'est moi qui vais vous l'administrer séance tenante ! 

 

Je suis anéanti. Une fessée de mon beau-père ou de la directrice qui, à mes yeux, sont des adultes pleinement aptes à exercer leur autorité, passe encore, mais une fessée à derrière nu de la main de Mlle Roselyne, ma professeur préférée ? Et devant cette jeune fille qui aurait pu être ma grande sœur ? C'est impossible ! J'aurais à soutenir ses regards tout au long de l'année sachant qu'elle aurait pu voir mes fesses nues ! Quelle honte ! Et qu'en penseraient mes camarades ?... Je fais une tentative de plaidoyer, m'emberlificotant dans mes mots.

— Mademoiselle Roselyne, dis-je d'un souffle saccadé... Je ne l'ai pas fait exprès... Je n'étais pas en retard... Ce n'est pas ma faute... C'est à cause de mon tram... je me suis trompé de tram... je vous jure...

J'ai beau protester de mon innocence, peine perdue. Sans desserrer les dents, elle avise une chaise près d'une fenêtre et me tirant par une oreille m'y conduit de forces. Elle me fait ôter mon blazer et, s'étant assise commodément, m'attire à elle entre ses genoux. Je vois alors son regard perplexe s'abaisser sur ma braguette qui bée dans le haut. Jamais je n'avais encore ressenti une telle gêne d'être vu ainsi dans un accoutrement aussi ridicule. Et soudain, il me semble que l'étoffe de ma culotte colle plus que jamais à ma peau, dessinant avec indécence mes formes ! Le ridicule m'étouffe ! Sentant ses mains agripper ma taille pour mieux me caler entre ses genoux, elle entreprend de déboutonner ma braguette. Par un réflexe de pudeur, je veux l'en empêcher. Bien mal m'en prend. La secrétaire prétend alors s'en mêler.

— Je vois que cette culotte vous donne beaucoup de mal, Mlle Roselyne. Voulez-vous que je vous aide ? Et vous, jeune homme, ôtez immédiatement vos mains et obéissez, sinon j'en informerai la directrice. 

 

Cette perspective brise mes dernières défenses. Envahi par une sorte de torpeur, je ferme les yeux et la laisse défaire les autres boutons de ma braguette. A ma grande confusion, je sens ses doigts agiles tambouriner en chocs légers contre l'étoffe tendue et se répercuter sur mon pénis. Elle doit s'y prendre à plusieurs reprises pour abaisser ma culotte, et non sans maladresse. Et cette fois, ses doigts pinçant parfois mes hanches et ses ongles griffant ma peau, à force de petites secousses répétées d'une hanche à l'autre, elle réussit à faire passer le frêle vêtement par-dessus ma croupe. Cet obstacle franchi, elle le laisse coulisser librement jusqu'à mes genoux entraînant mon slip dans le même mouvement. D'un coup, la fraîcheur de l'air m'environne et je me sens devenir écarlate. Elle venait de me déculotter entièrement ! Pour la seconde fois de ma vie, je me retrouve à demi nu devant deux étrangères, mortifié, conscient d'exposer aux regards de ces femmes ce qui, avec son infime et précoce auréole de poils pubiens, fait déjà ma fierté de jeune adolescent.

Quelques secondes s'écoulent sans que rien ne se passe. Percevant de nouveau une hésitation, je rouvre les yeux. Le front légèrement plissé, Mlle Henriette semble indécise. Une petite bouffée d'espoir... Mais non. Elle retrousse minutieusement sa jupe au-dessus de ses genoux entrouverts, puis m'empoigne soudain par la taille. Cédant sans à l'irrésistible traction, éperdu de honte, je m'affale en travers de la cuisse droite de Mlle Roselyne.

Résigné, les yeux de nouveau clos, j'attends la douleur imminente tandis que, sa cuisse gainée de bas infuse sa tiédeur dans mon ventre nu étroitement pressé contre elle. Cette sensation agite alors en moi des sentiments d'une obscure et toute nouvelle confusion. La honte aiguë de ma nudité et de ma vulnérabilité qui me torturait se mue en délices. Je me mets à puiser dans l'exhibition même de mon impudique et ignominieuse posture les ferments d'un singulier plaisir. Consumé de honte, je me sens en même temps comme exalté par mon abandon, et pour un peu, je me serais écartelé davantage, offrant aux yeux de ces deux femmes la vision impudique de mes intimités mises à nu. C'est dans cet instant d'euphorie que la première claque tombe. A ma surprise, ce ne n'est qu'une tape relativement légère qui heurte une fesse avec un bruit sec dont l'écho, dans cette grande pièce silencieuse, se répercute dans mes oreilles comme un son étranger. Aucun doute : c'est bien moi et non un autre qui reçoit la fessée.

 

Puis les mêmes tapes légères s'enchaînent, giflant mes chairs et me procurant plus de surprise que de mal. A la différence de la directrice, Mlle Roselyne me fesse sans conviction. Manque-t-elle d'habitude ? Sa paume ouverte heurte mes chairs, ses gifles tombant ici où là de façon désordonnée à une cadence irrégulière, s'arrêtant un instant puis reprenant. Cela chauffe et fait vibrer mes chairs sans grande douleur d'ondes qui se répercutent jusque dans mon bas ventre éveillant en moi une sensation troublante toute nouvelle. A la fois surpris et ravi de ma découverte, je me laisse couler en elle, me berçant aux chocs répétés de sa main sur ma peau nue, m'échauffant peur à peu de ma propre honte à m'exhiber ainsi. Mais, le rêve s'interrompt. Sans doute intriguée par le manque de sévérité de cette fessée si peu conforme aux habitudes de la directrice, la secrétaire revient à la charge ...

— Pardonnez-moi, Mademoiselle, mais je suis certaine que vous n'obtiendrez jamais rien de ce garçon si vous continuez à le fesser de cette manière. Surtout à son âge !... A le voir, il n'a pas mal du tout ! Regardez-le donc... ses fesses sont à peine rosies. Vous êtes bien trop indulgente et si vous voulez mon avis, il se moque de vous ! Avec les garçons de cet âge, Mme la Directrice n'a aucun scrupule à les corriger avec un maximum de sévérité. Ah ! si vous pouviez les voir se démener et implorer quand elle les fesse, et de sa seule main sans même le martinet, vous changeriez vite de méthode. Mais regardez-le, mademoiselle ! Observez son joli postérieur bien rembourré... N'hésitez pas à le soigner...

 

Sa bouche articule soigneusement ses perfidies, mais à mes oreilles, ce n'est plus qu'une bouillie de mots qui m'enfonce de nouveau jusqu'aux les limites extrêmes de la honte et de la confusion. Et là, arc-bouté sur la cuisse de Mlle Roselyne comme une arapède sur un rocher, mes fesses saillantes et entrebâillées, je me laisse étourdir par une ronde échevelée de sentiments : révolte, indignation, crainte, regret... tandis que la secrétaire continue à m'interpeler sans trêve, égrenant ces mots si usuels à l'institution dans la bouche de nos professeurs et qui ont la faculté de subjuguer toute cette nombreuse colonie de garçons ! Des mots brandis comme des menaces qui paralysent de peur les plus jeunes mais piquent au vif le point le plus sensible l'amour-propre des plus âgés.

 

— Du reste, ce n'est pas la première fois que ce garçon reçoit, la fessée. Le saviez-vous Mlle Roselyne ? Oui, ce jeune Monsieur a reçu la « magistrale » y a un an... oui, une bonne et honteuse fessée déculottée... La leçon n'a pas servi, apparemment. Allez ! Dites-le à votre professeur que vous l'avez déjà reçu, la fessée, n'est-ce pas jeune homme ? Vous ne faisiez pas le fier ce jour-là avec vos petits camarades en punition ! Vous ne vous en souvenez plus ?

Si je m'en souviens ? Misère, c'est peu dire ! Chacune de ses paroles, comme des épines enfoncées dans ma mémoire, ravivent ces terribles instants et que je pensais enfouis à jamais. La honte du déculottage puis de ma nudité... le bras fermement enroulé autour de ma taille qui m'immobilise, me ploie en avant et retient les bonds de mes reins sous chacune des vigoureuses claquées... la brûlure lancinante qui fuse jusqu'au cerveau... mes cris et mes sanglots de repentir ô combien inutiles... L'espoir de la délivrance trompé parles fulgurantes volées de coups de martinet qui hachent mes fesses et mes jambes et me font bondir comme un cabri, toute pudeur envolée... Oui, la Directrice m'avait administré bel et bien la correction de ma vie ! Entre les taloches expéditives de mes parents et la méthodique et impitoyable « fessée magistrale » de la directrice, mes pauvres fesses avaient appris à leurs dépens à faire la différence, à réaliser la nature d'un véritable châtiment corporel.

 

— Mlle Roselyne, mettez plus de cœur à l'ouvrage sinon je serai obligée de le faire convoquer demain pour que Mme la directrice s'en charge personnellement. 

Je n'ai pas le temps de la maudire car, comme si ces paroles d'encouragement lui ôtaient ses derniers scrupules, Mlle Roselyne se déchaîne. Et je me retrouve comme un an plus tôt ramené en enfer. Ses claques se mettent à retentir, appliquées à un rythme plus lent et avec une force insoupçonnée. Ma peau rendue plus sensible par la première séance réagit aussitôt à la terrible cuisson. Et là, sous les yeux de ces deux femmes, incapable de lutter, je ne puis que leur livrer l'ignominie accomplie de la déchéance d'un adolescent en perdition.

Comme si mes grimaces, les soubresauts et les tortillements incontrôlables de ma croupe en fusion, et comme si elle trouvait dans ses propres paroles de quoi galvaniser son ardeur, Mlle Roselyne redouble d'efforts tout en m'apostrophant. Et plus elle parle, plus ses claques deviennent cuisantes jusqu'à me faire hoqueter de sanglots.

— Je vous avais prévenu, mon garçon !... Deux avertissements n'ont pas suffi !... Oh que oui ! Vous l'avez méritée, cette fessée !... Pleurez, criez autant que vous voudrez, je n'en ai pas encore fini avec vous !... Je vais les faire rougir, vos fesses ! Honte à vous, jeune homme ! Je vais vous guérir de vos mauvaises habitudes, vous allez voir !

Mlle Roselyne poursuit la fessée toujours sans ordre précis mais avec une force inouïe qui confère à ses claquées une efficacité redoutable à l'égal de la directrice. Sous sa main, mes grosses joues fessières ballottent et tressautent en tout sens. J'ai beau les crisper ou les desserrer, la douleur de plus en plus intolérable emporte ma raison. Désormais, tout mon esprit se concentre sur cette insupportable cuisson qui de nouveau irradie mes reins et je commence à me débattre furieusement, tentant d'échapper à ce feu d'enfer. L'occasion pour Mlle Sylviane d'intervenir, et par bonheur, uniquement par la parole !

— Je vous le répète. Si vous continuer à contrarier Mlle Roselyne pendant qu'elle vous corrige, je ferai part de votre désobéissance à Mme la directrice ! Et là, soyez-en sûr, vous aurez droit non pas à une seconde fessée à la main mais une fessée au martinet et vous serez fouetté en ma présence et celle de Mlle Roselyne ! Vous entendez ? Au martinet, c'est ce que vous voulez !...

Non, je n'en avais pas du tout envie. Je lui obéis et m'étale davantage sur les cuisses de Mlle Roselyne qui prend maintenant la jeune fille à témoin, savourant ses réponses de sainte Nitouche.

— Dites-moi, mademoiselle, vous qui connaissez bien ces grands garçons, n'ai-je pas raison d'être sévère avec celui-ci ?

— Oh oui ! Vous avez mille fois raison ! Plus ils sont grands et plus la leçon doit être sévère pour être bien comprise. Mme la directrice ne s'y prend pas autrement quand elle leur administre une fessée culotte baissée ! Comme elle dit, à cet âge ils ont la tête aussi dure que leur postérieur ! 

Sous l'avalanche des claques formidables qui mortifient mes chairs, je ne prends même plus garde aux mouvements de va et vient imprimés à mes reins et qui se propagent jusqu'à mon pénis. Cependant, sans m'en rendre compte, les imperceptibles frottements contre la cuisse tendre et douillette de ma professeur me procurent une espèce de soulagement sans lequel je me serais effondré en larmes.

 

Tout a une fin. Contre toute attente, sans doute épuisée par une dépense d'énergie imputable au manque de méthode, Mlle Roselyne suspend brusquement la fessée à mon grand soulagement. Deux minutes de plus et j'explosais avec mes fesses en feu, offrant à ces deux jeunes femmes le pitoyable spectacle d'un jeune homme pleurant les larmes du repentir. Remis debout, mon sentiment de pudeur remis à l'épreuve, je me dépêche de me reculotter afin de dérober au plus vite la cause par trop évidente de ma gêne. Faire le chemin à rebours n'est pas une mince affaire, tant s'en faut. Une fois de plus, j'ai l'impression que mes fesses déjà bien rebondies ont doublé de volume. Bien malgré moi, je dois me livrer à d'indécentes contorsions, remuant et balançant frénétiquement hanches et bassin, pour forcer l'étoffe à franchir les obstacles. C'est sans compter avec les caprices de mon pénis. L'effronté se cabre hardiment, nanti d'une légère érection qui, à ma grande confusion, brave mes efforts désespérés pour le rabattre dans sa cachette.

Par bonheur, la fin de la correction coïncide avec celle de la récréation. Je n'aurai donc pas à subir les regards inquisiteurs de mes camarades. J'aurai droit néanmoins aux clins d'œil appuyés de mon meilleur ami et complice. Le soir même, nous retrouverons en cachette. Comme d'habitude, je baisserai ma culotte pour sentir ses mains douces et avides presser et caresser longuement mes joues fessières toutes rougies dont il affirme qu'elles sont les plus belles du monde.

* * *

Le restant de l'année, je vouai un infini respect à l'égard de Mlle Roselyne, prenant garde à la ponctualité. J'eus toutes les peines du monde à soutenir l'éclat émeraude de ses yeux. Qu'elle m'interroge ou me regarde, je sentais aussitôt la honte brûler mes joues en même temps que mon cœur s'emballait d'amoureuse tendresse. En fait, je brûlais d'un désir secret que je n'assouvissais que dans mes rêves : m'allonger sur ses genoux pour recevoir une bonne et délicieuse fessée. Et, bien entendu, dans la mesure du possible, j'évitai soigneusement de croiser Mlle Sylviane. Il m'aurait été trop pénible de sentir son petit sourire en coin me cribler de honte.

Chère Mlle Roselyne ! Vous veniez de d'orienter à vie ma sensibilité érotique. La voie royale pour celles qui vont désormais vous suivre. 

Depuis ce jour, pour tous les rendez-vous à heure fixe, je suis sur le qui-vive. Les trains peuvent être en retard, moi je suis toujours à l'heure. Une vertu à laquelle une ancienne et mémorable fessée y a largement pourvu.

Par PANPAN
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Vendredi 26 novembre 5 26 /11 /Nov 16:24

CHATIMENTS CORPORELS A LA CASERNE

 

 

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Par PANPAN
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Vendredi 26 novembre 5 26 /11 /Nov 15:11

 

 

Il fallait être né sous une bonne étoile pour échapper au régime de discipline spartiate de cette institution privée pour garçons qui jurait tellement avec l'imposant et magnifique château de style Mansart entouré d'un vaste parc boisé et tenu de mains de maîtresse femme par sa directrice assistée de ses fidèles éducatrices, nos professeurs.


Il fallait être « Petit Pierre » pour oser défier cette femme altière, aussi intimidante de beauté que redoutable de sévérité et pour qui, dans cette immédiate période d'après-guerre, les châtiments corporels restaient le modèle idéal dans l'éducation des garçons petits et grands. Entrés pleins d'illusions, les nouveaux venus ne tardaient pas à déchanter. Aussi bien, coups de férules, fessées à la main ou au martinet et autres pénitences mortifiantes rythmaient nos journées, concourant généreusement à une pédagogie active du repentir au gré des humeurs de ces demoiselles.


Du haut de ses 12 ans passés, Pierre, dit le « petit » à cause de son physique plus menu qu'il n'aurait dû à son âge, » n'était pas à proprement parler un élève indiscipliné. C'était simplement un garçon d'une espièglerie foncièrement incorrigible et qui semblait survoler avec une candeur désarmante tous les périls que lui faisait inévitablement courir son tempérament de joyeux luron.

Il en avait du reste tous les traits. Une jolie frimousse d'éphèbe en graine, des mèches blondes balayant son front, des yeux bleus pétillants de malice, un sourire enjôleur s'accordaient parfaitement avec son impétuosité naturelle. Malgré sa taille modeste, il était doté d'un corps joliment proportionné, et, surtout, d'une mignonne et affriolante petite croupe qui bombait effrontément sous sa culotte courte d'uniforme d'écolier.


Mais étaient-ce ses espiègleries ou ses rondeurs provocantes qui lui valaient aussi bien l'attention pressante de certains grands élèves que la sollicitude plus énergique de nos éducatrices ? Toujours est-il que, selon, les circonstances, elles étaient fréquemment sujettes tantôt à douces caresses tantôt à claques cuisantes sans que jamais ne s'altère sa nature ingénue de bon garçon.

Rien ne l'arrêtait. C'était plus fort que lui. Emporté par une fougue irrésistible, la moindre occasion lui était prétexte à répéter ses pitreries et autres facéties, la partie la plus avenante de son anatomie en payant le prix du repentir en cuisantes déconvenues ! Certes, ce n'étaient jamais que volées de gifles rapides qui époussetaient le fond de sa culotte courte, seul genre de fessées que nos éducatrices s'autorisaient en public. Incorrigible Petit Pierre ! Il y avait beau temps que son postérieur en avait pris son parti !


Fort heureusement pour lui, ses deux premières années d'institution avaient été jalonnées de bonnes fortunes. Son caractère plaisant, ajouté au charme d'un humour qui faisait souvent mouche, parvenant à dérider même les plus revêches de ces dames, le gratifiait d'une certaine indulgence : jamais aucune ne l'avait envoyé chez Mme la Directrice, jamais la virginité de son adorable petite croupe n'avait encore eu à en souffrir. Il était bien le seul à échapper au châtiment corporel suprême de l'institution, l'une de ces douloureuses, honteuses et redoutées « fessées magistrales » à la main et au martinet. De formidables fessées déculottées à derrière nu que Mme la directrice se réservait d'administrer méthodiquement au fautif dans son bureau ou au cabinet de corrections, petite pièce exclusivement affectée à cet humiliant usage.

Jusqu'au jour où deux événements d'importance dont Petit Pierre eut la primeur en décidèrent autrement...

... où Monsieur Martinien entra en scène... et changea le destin de Petit Pierre (comme le nôtre au reste)


Monsieur Martinien se présenta un jour sous les traits d'un homme d'une trentaine d'années, grand et maigre, d'un naturel austère et rébarbatif qui transparaissait dans le visage émacié et gris, de grosses lunettes à verres fumés dissimulant ses yeux. Ami de Mme la directrice, il était de passage chez nous pour quelques mois à titre de surveillant. Elle l'avait spécialement chargé de nos déplacements et notamment des récréations, comptant sur sa longue expérience d'éducateur dans un strict pensionnat pour garçons. C'était, avec le concierge, rustre une d'une espèce mal embouchée, le deuxième homme dans un environnement exclusivement féminin.

Au début, on l'avait accueilli sans méfiance. Mais on découvrit très vite ses merveilleuses aptitudes de maître ès-discipline. A peine arrivé, en effet, il inaugura une méthode inédite de punition directement importée de son pensionnat avec la bénédiction de sa protectrice.

L'on dut ainsi se plier à une nouvelle pénitence dite des « arrêts » d'un langage proprement militaire : une sorte de cercle imaginaire tracé dans un coin du parc que devaient suivre les punis en tournant en rond indéfiniment durant les récréations et, parfois, munis d'une paire de fesses toutes brûlantes d'une cuisante fessée. Le puni n'avait alors d'autre perspective que de mettre ses pas dans ceux de son prédécesseur, non sans se déprendre toutefois de la hantise permanente de se faire surprendre par la directrice lors de ses tournées d'inspection impromptues, son fidèle martinet à la main ou, en hiver, émergeant en une touffe de luisantes lanières d'une poche de son manteau. « Que faites-vous ici, jeune homme ? Qui vous a puni et pourquoi ? ... » Et selon le cas, de devoir lui rendre aussitôt des comptes autrement plus pénibles dans son bureau ou au cabinet de correction.


Mais avec M. Martinien, la pire des nouveautés, ce furent sans conteste les fessées collectives en public qu'il administrait aussi bien dans la cour de récréation qu'au réfectoire ou en promenade. A la moindre turbulence, cet homme de génie convoquait tous les garçons impliqués, coupables ou non. Et, sans faire de détail, il les courbait les uns après les autres sous un bras et de l'autre appliquait à toute allure une série de claques formidables sur les fonds tendus de leurs culottes et le haut dénudé des cuisses. Et si les lieux lui offraient de quoi s'asseoir, l'on pouvait se retrouver chevauchant à plat ventre l'une de ses cuisses, nos parties génitales abominablement coincées, nos postérieur offerts sans défense à sa main vengeresse. Et je l'avoue, même par-dessus le fond de la culotte, sa main puissante aux doigts durs comme des baguettes de bois vous amenait sans transition au plus sincère des repentirs.

C'étaient des fessées expéditives, certes, mais appliquées avec la vigueur et la détermination des fessées paternelles, et leur sévérité rivalisait presque avec les fessées déculottées à derrière nu dont Mme la Directrice se réservait l'exclusivité. L'effet de surprise de ces corrections impromptues frappait les esprits autant que les cruelles séances publiques de férule auxquelles la directrice soumettait les punis de la veille lors des rassemblements du matin. Petit Pierre fut le premier à l'étrenner et la première victime.


Ce matin-là en récréation, un coup de sifflet strident vrilla l'air, figeant tout le monde sur place. M. Martinien hélait Petit Pierre. Sous nos yeux médusés, on vit soudainement son buste s'engouffrer et basculer sous le bras du surveillant, ses jambes décoller du sol et battre follement en l'air. Sous l'étoffe serrée de sa culotte courte, son postérieur se tendit, tandis que, lancée de toute la hauteur de l'autre bras, la large main de M. Martinien s'abattait à toute allure sur la croupe juvénile.

Les claques retentirent une quinzaine de fois, avec des bruits sourds sur le fond de la culotte courte, des claquements nettement plus clairs sur la peau nue des cuisses. De l'autre côté, Petit Pierre se mit à émettre des glapissements suivis de vrais cris aigus. A peine redéposé sur le sol, il paraissait suffoquer. Les yeux pleins de larmes, les mains courant de son postérieur à ses cuisses, il s'efforçait malgré tout de transformer en sourire de bravache une bien vilaine grimace. L'arrière de ses cuisses flamboyait de l'éclat rutilant d'un soleil au couchant.

Impossible d'échapper à la vigilance de M. Martinien ! Derrière l'écran de ses verres fumés, ses yeux aux aguets scrutaient les moindres de nos faits et gestes, et la crainte d'être pris en défaut finit par restreindre notre champ de liberté.

Las ! Un mois plus tard, une bonne moitié de l'institution était passée sous les fourches caudines de ce fesseur émérite, sous les regards admiratifs et approbateurs de nos éducatrices. En un rien de temps, les fessiers de certains d'entre nous furent en mesure de jauger les vertus comparatives d'une fessée de main d'homme ou de main de femme. J'en faisais partie, hélas ! Et loin de moi l'idée de me prononcer pour une préférence... A deux reprises, j'avais senti sa lourde main m'asséner des claquées d'une extraordinaire vigueur, véritables coups de battoir aplatissant mes deux hémisphères jusqu'à ébranler mon corps tout entier.


Mais, ce qui me perturbait chez cet homme, c'était plus la supériorité de sa force virile qui mettait la mienne à mal, et moins la douleur ressentie que la conscience de la perte de ma dignité d'adolescent. Être humilié de la sorte en public devant des garçons plus jeunes que moi m'était intolérable. Comme la plupart des grands élèves n'avais-je pas la prétention légitime d'exercer sur eux un ascendant d'ancien ? En quoi je me trompais ! D'être traité sur un pied d'égalité ne faisait que renforcer leur sympathie.

Jusqu'au jour où... Petit Pierre dépassant la mesure, Mademoiselle Séverine changea sa manière de faire.


En ce début d'après-midi, à peine venions-nous d'entrer dans la classe de Mlle Séverine que d'étranges et puissants effluves emplirent nos narines d'un parfum entêtant. La stupeur passée, quelques rires étouffés grossirent vite en un chahut mémorable. Aussi agacée qu'intriguée, la jeune femme lança aussitôt son enquête, nez en avant. L'auteur et l'objet du délit furent vite identifiés : Petit Pierre cachait dans son pupitre un gros flacon d'eau de Cologne à demi vide dont il s'était copieusement aspergé ! Le chahut redoubla, ce qui perdit le facétieux garçon.

Les rires se délitèrent soudain lorsque Mlle Séverine, sans un mot, empoignant le coupable par une oreille, l'arracha sans ménagement de son siège et le remorqua à sa suite le long de la travée jusqu'à l'estrade. En chemin, Petit Pierre n'en menait pas large. Demi courbé et trébuchant, grimaçant de douleur, il laissait dans son sillage une puissante traînée d'eau de Cologne et de curieux couinements.

Une fois de plus, comme de coutume, la classe allait assister à l'une des séances ordinaires de correction dont Mlle Séverine avait la spécialité.

A la différence de ses collègues, pour qui une règle n'avait semble-t-il d'autre usage que de meurtrir les paumes des mains ou de raffiner le supplice des rotules d'un puni mis à genoux en pénitence, cette jeune et jolie rousse disposait d'une longue et lourde règle en bois d'ébène aux quatre arêtes serties de fils de cuivre. Elle en usait pour une méthode de correction des plus originales.


Monté sur l'estrade, le buste allongé sur le vaste bureau, les mains cramponnées au bord opposé, le coupable présentait alors son postérieur face à la classe selon l'angle le plus propice. Munie de sa fameuse règle, une main fermement posée sur les reins du malheureux, Mlle Séverine se mettait alors à lui fouetter les fesses, non pas de face et à l'horizontale, mais en suivant une trajectoire verticale, à l'aplomb même du fessier débordant amplement au bord du bureau.

Pour les spectateurs, la règle semblait juste effleurer l'étoffe tendue de la culotte courte à l'endroit le plus charnu de la fesse visée sans autre dommage apparent qu'un petit bruit sec. Mais du côté du patient, c'était sans compter la douleur virulente que provoquait le pincement des chairs malgré les couches superposées de la culotte et du slip. Quatre à six cinglées appliquées avec précision sur cet espace restreint suffisaient ainsi à marquer durablement la peau de part et d'autre de chacune des fesses punies. Bien entendu, certains malins se sentant menacés, se prémunissaient contre le danger en enfilant deux slips l'un sur l'autre. Quelques grimaces savamment feintes et l'astuce grossière semblait couronnée de succès.

Ce jour-là, il en alla tout autrement pour Petit Pierre. Mlle Séverine avait-elle adopté quelques conseils judicieux de M. Martinien pour améliorer sa propre manière de faire ?


Toujours est-il que, au lieu de mener le jeune garçon vers l'estrade, elle le fit grimper sur un tabouret disposé sur le devant de la classe. La suite nous laissa pantois. Elle se mit à dégrafer la ceinture puis à déboutonner la braguette de la culotte courte qui glissa jusqu'aux genoux. L'impensable venait de se produire : elle venait de le déculotter en pleine classe !

Chacun observait, médusé, leur camarade en slip, le visage rouge tomate, comme statufié sur son socle improvisé. Nous n'étions pas au bout de nos surprises. Les mains de Mlle Séverine s'affairaient désormais autour de la taille de Petit Pierre. Non ! Elle n'allait pas oser faire ça!... Pas son slip !... Elle ne l'abaissa pas, non. Se saisissant de la ceinture élastique, elle se mit à la tirer fortement vers le haut jusqu'au nombril. Il ne resta plus alors de la forme originelle du frêle vêtement qu'une espèce de triangle en V dégageant, par devant, les cuisses et les hanches. Fortement comprimées à l'intérieur de la fine étoffe de coton blanc, les parties génitales de Petit Pierre, moulées à leurs formes, se profilèrent sur son ventre en une sorte de protubérance de la plus parfaite indécence.

Puis, l'ayant ainsi troussé, Mlle Séverine le fit pivoter sur le tabouret. Et stupeur ! Par derrière, le slip ne formait plus qu'une mince bride d'étoffe profondément insérée dans la fente fessière, livrant la pleine nudité de deux joues rebondies que certains d'entre nous avaient le bonheur de caresser, de pincer ou de gifler dans l'intimité de quelques recoins obscurs, profitant des faveurs dont le jeune garçon ne se montrait guère avare.


Ce semblant de déculottage accompli, la jeune femme s'empara de sa terrible règle d'ébène, et, se postant sur le flanc gauche du garçon, examina soigneusement le double coussin de chair à portée de ses yeux.

« Je me demande ce que vos parents vont penser de vous, Pierre... une farce stupide, un gaspillage éhonté, une volonté de dissiper et perturber vos camarades... Mais je suis certaine qu'ils approuveront la correction que je suis en devoir de vous infliger ! Comme je suis certaine qu'elle ne sera pas du goût de votre méchant derrière ! »


Ce disant, elle éleva la lourde règle aux arêtes tranchantes et, d'un geste vif du poignet, l'abattit à la verticale, happant au passage le milieu de la fesse gauche avec un bruit sec. Le jeune garçon accueillit cette première cinglée sans un cri, ses hanches se poussant brusquement en avant dans le vide. Sous la cruelle morsure, sa fesse eut un bref tremblement tandis qu'une strie semblable à une grosse virgule en rougissait la peau meurtrie. Le deuxième cinglon laboura le même endroit, élargissant la rougeur.

On vit les muscles fessiers de Petit Pierre se resserrer étroitement le long de la fente, la réduisant en une mince ligne verticale du sommet des reins aux plis cintrés du dessous des fesses, avalant du même coup la mince bande d'étoffe au point que sa croupe entière apparut quasiment nue.

« Souples, vos fesses ! Détendez-les ! Je ne vous le répéterai pas deux fois, mon garçon ! »

Au troisième cinglon, de Petit Pierre leva ses bras et ses reins s'élancèrent violemment, manquant de le faire choir de son piédestal. Mlle Séverine le retint à temps puis appliqua un quatrième cinglon, écharpant durement les chairs déjà rudement meurtries. Cette fois-ci, Petit Pierre poussa un premier jappement de douleur. La partie la plus grasse de sa fesse gauche présentait alors une et même striure boursouflée et violacée tranchant sur le reste de la surface claire de la peau.

Il y eut une pause, puis la séance reprit sur la fesse droite cette-fois-ci. A cette nouvelle morsure de la règle ainsi qu'aux suivantes Petit Pierre ne se retint plus. Tout son corps sembla pris de transes. Ses fesses se contractaient, ses reins se dérobaient, son ventre s'élançait comme sous une brusque poussée de boutoir avant de revenir en position. Et de nouveau ses fesses s'arrondissaient, prêtes à souffrir le prochain et virulent cinglon de règle. On n'entendait plus que ses cris de douleur mêlés de sanglots résonner dans la salle. Sa fesse droite commença à ressembler à sa jumelle, une énorme striure se découpant en rouge vif sur la peau blanche.

Jusqu'au moment où... Madame la directrice fit son apparition...


Sa terrifiante silhouette se dressa soudain dans l'encadrement de la porte. Dans la seconde, toute la classe se leva, figée au garde à vous. Ce fut moins l'expression de sévérité qui nous glaça que l'objet qu'elle tenait dans une main : son martinet dont les lanières de cuir fauve se balançaient doucement au bout de leur manche. En une seconde elle eut relié la cause à l'effet ; des effluves à la pitoyable posture de Petit Pierre. Entre elle et Mlle Séverine les échanges furent brefs. Brandissant le martinet, elle en secoua les lanières tout en énonçant la sentence.

« Je vais me charger de ce jeune monsieur, Mademoiselle Séverine, et comptez sur moi, il va le regretter amèrement ! »


Debout sur son tabouret, ses grands yeux écarquillés et larmoyants, on aurait qu'il n'avait pas compris le sens de ces paroles. Sans l'autoriser à remonter sa culotte ni à redéployer son slip d'une façon plus décente, elle le saisit par une oreille et le fit sauter de son tabouret. On le vit clopiner à côté d'elle, s'efforçant maladroitement de retenir d'une main sa culotte à demie baissée à ses genoux, et disparaître derrière la porte sa petite croupe blanche, la fente fessière traversée en son milieu de deux rayures rouges et enflées dessinant une sorte de croix. A cet instant, on put entendre les poitrines exhaler un long chuintement d'air trop longtemps longuement contenu dans les poitrines. Un bruit exprimant plus le soulagement que de la pitié pour l'infortuné Petit Pierre. Lui aussi, il allait « la » recevoir...

 

Depuis quelques minutes, suivant le sillon circulaire creusé dans la terre à force de passages répétés, deux pieds mènent la ronde juste devant mes yeux. Mes pas dans les siens, je suis du regard mon prédécesseur. La vision me console du feu qui couve encore sous ma culotte, derniers et faibles élancements de mon propre postérieur des suites d'une récente fessée reçue en pleine récréation. L'œuvre de Monsieur Martinien...


Petit Pierre vient en effet de me rejoindre aux « « arrêts. Il avance devant moi, les épaules affaissées et encore secouées de gros sanglots. A ses yeux rougis, à son menton frémissant, à ses joues encore luisantes de larmes, il est vain de se demander ce qui vient de se passer. A son tour, notre espiègle a fini par goûter à la « fessée magistrale ». La directrice l'a fouetté avec une sévérité particulière, aggravant la correction à coups de règle. La culotte courte, encore retroussée exprès jusqu'à l'aine, laisse à nu la presque intégralité de ses jambes. Des mollets au sommet des cuisses, devant comme derrière, pas une portion de peau que les lanières de cuir du martinet n'aient épargnée. Un entrelacs serré de zébrures rouges la recouvre, s'infiltrant jusque par-dessous les lisières de sa culotte.


J'ignore ce qui me cause tant de trouble... Ses épaules encore secouées de hoquets ou le souple déhanchement qui accompagne les gracieuses ondulations de sa petite croupe ? J'en frissonne autant de pitié que de désir.

Sous la cambrure de ses reins, ses fesses saillent dans toute leur perfection, le drap bleu marine de sa courte culotte en soulignant le délicat modelé. La couture médiane, légèrement enfoncée dans la dépression de la fente fessière, en délimite les rondeurs avant de s'évaser à la rencontre de ses cuisses en deux fines courbures. Fasciné autant qu'ému, je ne peux me retenir de penser qu'il y a quelques minutes à peine cette jolie paire de fesses avaient été exposées toutes nues et sans défense aux cuisantes claquées de la main de la directrice, avant de se tortiller sous les morsures de son martinet. Comme elles doivent être encore rouges et brûlantes !


Qu'avait donc ressenti Petit Pierre ?


S'est-t-il, comme moi, raidi de frayeur lorsque la directrice a baissé sa culotte ? Suffoqué de honte lorsque les parties les plus intimes de son corps se sont soudain retrouvées nues, en pleine lumière ? A-t-il pu résister aux claques interminables dont on ne sait à quel moment elles vont s'arrêter ? A-t-il crié, pleuré ou tenté de s'enfuir sous les fulgurantes cinglées du martinet ? A-t-il fini, tout comme moi de la première à la dernière fois, par s'abandonner à la volonté de cette femme impitoyable, lorsque, éperdu de honte et de douleur, j'éprouvais en une sorte de soulagement le plaisir trouble d'offrir ma nudité à ses coups ?... Que de questions en suspens qui font battre mon cœur !


Comme par une sorte d'échanges entre vases communicants, il me semble que nos croupes brûlent des mêmes sensations. Comme les braises qui couvent dans le fond de ma propre culotte, sa croupe doit rayonner du même feu ardent.

Je m'abîme sans honte dans les délices des rêveries d'une fusion intime de nos corps nus, de nos croupes toutes palpitantes, brûlant du désir de poser mes mains sur la sienne, de la caresser, de la baiser, de la claquer. M'aurait-il deviné ?

Petit Pierre se retourne et me regarde de ses beaux yeux de faon aux abois encore humides de larmes. Je dois me retenir de les couvrir de doux baisers.


A cet instant précis, pouvais-je pressentir que bientôt le rêve se fondrait dans la réalité ?...

Par PANPAN
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